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Mandanda, après les paroles, les actes !
SaisonPublié le 19/08 à 01:00

Mandanda, après les paroles, les actes !

Steve Mandanda est de retour au premier plan et c'est une très bonne nouvelle pour l'OM, encore plus vu le contexte.

Commençons par ça, pour que les choses soient claires : ramener un nul de Nantes n'est pas un bon résultat. On peut le tourner dans tous les sens, expliquer que la troupe d'André Villas-Boas est en rodage, il ne faut pas oublier qu'en face, ils l'étaient peut-être encore plus, avec un Christian Gourcuff qui est loin encore de pouvoir disposer ses joueurs comme il le désire. Une fois le contexte posé, cela peut donc sembler un brin trop optimiste d'évoquer ce qui est peut-être le seul point positif du match, à savoir la prestation de Steve Mandanda, exceptionnel même dans les statistiques. Mais là encore, il est question de contexte... 

Après les paroles, les actes

La saison dernière, Steve Mandanda a sûrement réalisé le pire exercice de sa carrière. Pas un match où il a semblé être décisif. A l'intersaison, il arrivait logiquement en tête des suffrages de ceux que les supporters invitaient au départ. Mais à aucun moment il ne s'est senti sur le départ. Son bail a même été prolongé d'une année, ce qui avait été programmé dès son retour. Pour contre-balancer, il y avait donc un cliché de lui, à Merano, le fameux centre de remise en forme italien, où il semblait avoir fondu. Il n'en fallait pas plus à ceux qui avaient envie de se convaincre que sa fierté n'allait pas lui permettre de laisser son aventure phocéenne à ce niveau que ça y est, il était de retour. Le début de préparation a pourtant été moyen. A Glasgow, Steve en encaisse quatre et semble animé par la même impuissance que ces derniers mois. A Washington, il manque d'autorité sur une sortie sur corner qui coûte un but. Mais à partir de Naples, le moment où on apprend qu'il sera à nouveau capitaine, c'est un sans fautes. Deux parades contre les Italiens et surtout une sortie vive de ses cages qui a rassuré le public du Vélodrome. Meilleur phocéen contre Reims, il sort donc dès la deuxième journée un de ses matchs où il sauve la baraque, où l'équipe prend des points grâce à lui. Il s'en était fait une spécialité en 2016, juste avant son départ, quand l'équipe ne tournait pas bien. Et sur une séquence, à un quart d'heure de la fin, où il enchaîne quatre parades, on l'a totalement retrouvé dans cette configuration, lui et son calme olympien, prêt à encaisser des vagues pendant des heures. Sans lui, l'OM serait sans point au classement de Ligue 1 aujourd'hui.

De la confiance en plus pour ses coéquipiers 

Il faut reconnaître que cela tranche nettement avec son attitude d'un passé récent, où il semblait toujours en vouloir à sa défense après un but encaissé, même lorsqu'il s'agissait d'une bévue sur un coup franc de Fékir. Et du coup, cela va peut-être permettre de prendre le problème à l'envers. C'est vrai, Mandanda n'est pas aidé par une défense dans son ensemble assez perméable, Luiz Gustavo par exemple n'ayant pas encore été la sentinelle impitoyable de sa première saison, loin de là. Mais le fait pour les joueurs de l'OM de savoir qu'ils peuvent désormais compter sur un Mandanda au top de la forme va peut-être leur donner un surplus de confiance pour retrouver, à leur tour, leur meilleur niveau. D'ailleurs, la deuxième (et sûrement dernière) satisfaction de ce match concerne un défenseur, Alvaro, qui a livré une prestation de patron d'arrière-garde, dans le sens où il donnait le la quand il fallait aller au charbon. Avec ces deux-là, André Villas-Boas peut donc se dire qu'il a un début de base pour construire le reste de son équipe. C'est un début, au moins ça...