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Lihadji : comment Villas-Boas se positionne par rapport aux autres cas
SaisonPublié le 28/11 à 15:00

Lihadji : comment Villas-Boas se positionne par rapport aux autres cas

André Villas-Boas ne veut pas donner du temps de jeu à son jeune ailier Isaac Lihadji tant qu'il n'aura pas signé pro. A-t-il raison ?

"J'attends la signature du contrat pro pour lui donner plus de temps de jeu, c'est vrai. Par exemple à Toulouse, j'ai choisi Marley Aké pour jouer les dernières minutes, car lui est sous contrat, il faut que je défende aussi les intérêts du club. On attend la réponse de son agent, il y a peut-être des intérêts d'autres clubs et ça commence un peu à jouer". La réponse d'André Villas-Boas à la question qui était de savoir où on en était pour Isaac Lihadji a le mérite d'être claire. Comment le coach portugais se positionne par rapport à ce qui se fait habituellement par le passé à l'OM et dans les autres clubs ?

10 précédents cas à l'OM

Par le passé, les jeunes les plus prometteurs se sont tous trouvés face à la signature d'un premier contrat pro. Certains comme Maxime Lopez ou Billel Omrani l'ont signé très jeune. D'autres plus tard ou jamais. C'est le cas par exemple de Mathieu Flamini. Brillant dans la superbe fin de saison de l'OM en 2003-2004, il est parti signer pro du côté d'Arsenal. L'OM lui ayant pourtant donné beaucoup de temps de jeu avec 24 matchs. Plus récemment, c'est Bilal Boutobba qui a refusé le contrat proposé par l'OM et est allé s'enterrer au FC Séville après trois petits matchs sous Marcelo Bielsa et une saison blanche l'année suivante. Les frères Ayew et Baptiste Aloé, eux, ont signé puis ont joué rapidement. Boubacar Kamara a mis du temps à signer, mais l'a fait en mai 2017. Il n'avait joué qu'un seul match avant. Enfin Stéphane Sparagna a été lancé pour quatre matchs par Bielsa et signera un an plus tard pour enchaîner avec 15 autres matchs, et Rafidine Abdullah, qui a joué 23 matchs en 2012-2013, signera pro en juin 2013 juste avant son départ pour Lorient. Pour eux, avoir joué avant de signer n'a pas été un problème.


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Et ailleurs ?

Reste que, Isaac Lihadji a un profil offensif qui se fait rare et qui se paie cher sur le marché. Du coup, qu'ont fait les autres clubs avec leurs pépites ces derniers mois ? Commençons avec les autres clubs français. Le Lyonnais Rayan Cherki, tout juste 16 ans, est déjà professionnel. Le très doué Edouardo Camavinga a été sécurisé et prolongé par Rennes au mois d'août. Le PSG est dans la même situation que l'OM avec Adil Aouchiche. Le très doué meneur de jeu n'a pas de contrat pro. Du coup, Paris ne lui a offert qu'une titularisation cette saison. Benoît Badiashile avait signé très jeune avec Monaco. A l'étranger, les clubs ont moins de mal à convaincre les plus jeunes de signer leur premier contrat, même si certains mettent plus de temps. Ces derniers mois, les grands clubs ont sécurisé leurs jeunes prometteurs. C'est le cas d'Ansu Fati (FC Barcelone), Mason Greenwood (Manchester United), Kai Havertz (Leverkusen), Phil Foden (Manchester City), Callum Hudson-Odoi (Chelsea) ou encore Donyell Malen (PSV Eindhoven).

Concernant les joueurs les plus jeunes, de la génération de Lihadji, on se tourne souvent vers le Brésil où les grands potentiels de Reinier (Flamengo) ou Gabriel Veron (Palmeiras) ont été sécurisés. En Europe, Mohamed Ihattaren a signé rapidement au PSV, Ander Barrenetxea à la Real Sociedad, Pedri à Las Palmas et Sebastiano Esposito à l'Inter Milan. En cherchant bien, rares sont les joueurs à forts potentiels qui n'ont pas voulu signer pro dans leur club formateur. On peut toutefois citer le Portugais de Fluminense Marcos Paulo ou le milieu de l'AZ Alkmaar Kenzo Goudmijn (qui joue peu en équipe A et fait quelques bancs comme Lihadji). Comme Lihadji, Nkounkou ou Aouchiche, ils seront libres en juin.