Les revenants de l'OM !
Depuis son arrivée, André Villas-Boas a fait du bien à de nombreux joueurs. Retour sur la façon dont il a procédé pour y parvenir.
Depuis le début de saison, tout le monde répète à corps et à cris qu'André Villas-Boas dispose d'un effectif limité et que beaucoup de joueurs manquent de qualité. Pourtant, tour à tour, AVB est parvenu à redonner confiance à la plupart de ses éléments, même ceux qui semblaient perdus et dont l'aventure à l'OM ne semblait pas pouvoir redémarrer. Comment le technicien portugais est-il parvenu à retaper ces joueurs ? Les revenants.
Pour lui, c'est même une résurrection. Alors que le latéral semblait perdu et errait sur le pré comme une âme en peine, le coach n'a pas cessé de le soutenir, avec même des mots forts à l'encontre de ses propres supporters : "Je n'ai pas apprécié les sifflets envers Amavi. Je ne comprends pas. Quand tu tues un de tes propres joueurs, tu tues l'équipe. Ensuite ça va se passer pour un autre joueur, puis un autre ? Pour moi c'est intolérable". Un soutien, mais aussi un passage sur le banc pendant les trois matchs du mois d'octobre. Depuis, son niveau est méconnaissable.
Depuis le départ de Luiz Gustavo, le Hollandais porte sur ses épaules la responsabilité du poste de sentinelle. Si ses prestations sont moyennes, il a parfois été précieux dans l'équilibre d'équipe. Néanmoins, il a connu un gros passage à vide ces dernières semaines, mais son coach ne l'a pas lâché, comme après son mauvais match à Toulouse, où il a semblé dépassé : "Je sais que les opinions qui sont sorties dans la presse ne sont pas identiques à la mienne. Avec le staff on en a parlé, et on a trouvé qu'il avait été très compétent dans l'équilibre et le positionnement." Un soutien total pour le Néerlandais, bien mieux contre Brest et à Angers.
Le Serbe est une énigme pour tout le monde. Son entraîneur voit clairement en lui un joker pour faire basculer une partie. Et depuis l'arrivée d'AVB, Nemanja Radonjic est moins agaçant que la saison dernière, il est même parvenu à être décisif. "Aujourd'hui, il est entré dans un état d'esprit correct. Cela nous fait plaisir, car le banc est là aussi pour faire la différence. Cela va lui donner un boost pour la confiance. On doit profiter de ça", avait expliqué Villas-Boas après son but contre Brest, qui n'a pas lâché l'ancien joueur de l'Etoile Rouge.
Après une fin de saison dernière correcte aux côtés de Boubacar Kamara, il avait sombré contre Reims pour l'ouverture du championnat. Du coup, AVB lui a clairement fait comprendre son insatisfaction en le sortant de son onze pour les quatre matchs suivants. Avec la blessure d'Alvaro, il a retrouvé sa place, mais ne l'a pas perdue au retour de l'Espagnol. Une façon pour Villas-Boas de montrer au Croate qu'il compte beaucoup sur lui. Si l'on excepte le match à Toulouse où il était suspendu, le vice-Champion du Monde vient d'enchaîner sa 9e titularisation consécutive.
Contrairement aux autres, Dimitri Payet avait déjà montré l'étendue de son talent sur la durée à l'OM, que ce soit sous Marcelo Bielsa en 2014-2015 ou sous Rudi Garcia en 2017-2018. Mais depuis, on avait perdu le Réunionnais et on l'a retrouvé. Et AVB a accompli deux "miracles" : le faire jouer (et défendre) sur le côté gauche et en faire de nouveau un joueur constant dans les performances. Dimitri Payet, c'est 5 buts et 3 passes décisives cette saison. Un retour au premier plan qu'il doit en grande partie à son entraîneur.
Eux, ils se sont retapés tous seuls...
D'autres joueurs comme Steve Mandanda ou Morgan Sanson retrouvent aussi des couleurs. Pour le premier, c'est dû à une profonde remise en question, pour le second, à la digestion de la préparation physique. Mais la confiance de l'entraîneur n'est pas dissociable de tout cela.