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Le plan de Vincent Labrune
SaisonPublié le 19/05 à 17:10

Le plan de Vincent Labrune

Les contacts de Loïc Rémy avec Tottenham sont loin d'être des évènements que le président marseillais subit : ils font partie de son plan.

Récemment mis à mal par les déclarations de Pape Diouf (lire ici), Bernard Tapie (lire ici) et Jean-Claude Dassier (lire ici), qui était pourtant à ranger dans la catégorie de ses soutiens il y a tout juste un an, Vincent Labrune aurait de quoi désespérer. Mais le président n'a pas l'intention de jeter l'éponge, et ce, même si pour sa première année de présidence, le club est absent du podium de la Ligue 1 pour la première fois depuis 2006.

Sans Ligue des Champions, le club doit trouver 35 millions d'euros de ressources pour équilibrer son budget. Minimum. Pour cela, il y a la solution du recours à l'actionnaire principal, plutôt fortunée. Mais Margarita Louis-Dreyfus n'y est pas forcément favorable (lire ici). Il y a alors la possibilité d'externaliser quelques services, pour assurer une rentrée d'argent frais. En réalité, le plan du président se situe entre les deux.

L'idée, c'est de refaire le coup de Jean-Louis Campora en 2003. L'historique président monégasque sait que son club croule sous les dettes. Pour s'en sortir, il conclut très vite un accord avec Jean-Michel Aulas : la vente de Shabani Nonda, son meilleur buteur, pour 22 millions d'euros. Si cela ne servait pas à boucher le trou, cela a convaincu les Russes de Fedcom d'investir pour la partie manquante. Finalement, le plan a été rejeté par le Prince Albert. Nonda est resté à Monte-Carlo et Campora a dû plier bagages. Mais l'idée a fait date.

Sur le marché des transferts, tout le monde sait que l'OM va avoir besoin de vendre pour rééquilibrer son budget. Labrune ne veut donc pas se retrouver dans une situation où, au 15 août, aucun joueur susceptible de renflouer les caisses n'a trouvé preneur, laissant les clubs acquéreurs dans une sacrée position de force. Le coup de Lucho, où il n'a pu se consoler qu'avec l'économie du transfert de l'Argentin fin janvier, lui reste encore en travers de la gorge. Pour réussir son pari fou, rééquilibrer les comptes sans affaiblir l'équipe, celui qui est aussi producteur de cinéma compte donc réaliser une grosse vente le plus rapidement possible. Ainsi, il aura fait un pas vers les efforts demandés, pouvant inciter plus facilement l'actionnaire à faire de même et ainsi ne pas être dépendant d'un autre départ d'ici la fin du mercato. Le meilleur moyen de vendre, enfin, au juste prix.

Voilà pourquoi le président de l'OM n'a rien fait pour démentir la rencontre entre Loïc Rémy et le manager de Tottentham à Orly, jeudi. "Si une offre satisfait et le club et Loïc, nous pourrons ouvrir la porte. Ça se fera en toute transparence" commentait-il même dans Le Parisien ce samedi. Le message est passé dans le vestiaire. Rémy, comme Mandanda, ont intégré dans leurs discours qu'un départ était envisageable en cas d'offre qu'on ne peut refuser (voir vidéo ci-contre).

Au club, on avoue sans mal "ne pas découvrir cette hypothèse". Sauf qu'on insiste sur le fait que "la stratégie n'est pas encore arrêtée", la priorité étant avant tout de savoir si Deschamps continue ou non l'aventure. Toujours est-il que si l'entraîneur marseillais a reproché à son président d'avoir ébruité leur conversation de dimanche soir après le match d'Auxerre, il n'a rien eu à redire sur la possible vente de Loïc Rémy. Preuve que cette "partie" de la feuille de route ne pose aucun problème.

RCa