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La mise au point tactique de Villas-Boas
SaisonPublié le 14/09 à 01:00

La mise au point tactique de Villas-Boas

André Villas-Boas a donné des précieux indices sur la hiérarchie dans son groupe en l'absence de Florian Thauvin.

Il l'a prouvé avec Ben Arfa, André Villas-Boas sait être cash en conférence de presse. Pour lui, cet exercice est l'occasion de mieux se faire comprendre, pas juste une manière d'occuper l'espace médiatique sans faire la moindre concession. Ce vendredi, à deux jours du déplacement à Monaco, il est donc revenu sur la rumeur de l'ancien joueur de Rennes suite à la blessure de Florian Thauvin. En toute simplicité, sans se cacher derrière son président ou son directeur sportif. Mais il a également évoqué son système qui pourrait être adapté avec cette blessure. En privé, l'entraîneur avait mal compris pourquoi son 4-3-3 était si rapidement remis en cause, alors qu'il n'avait pas encore été utilisé dans sa configuration optimale, comprendre avec Florian Thauvin capable de mettre entre 20 et 30 buts par saison, sur le côté droit, mais avec Bouna Sarr, qui se considère désormais comme un latéral qui dépanne. Sans "Flotov" jusqu'à la trêve, les adeptes du 4-2-3-1 avec Dimitri Payet avaient de quoi reprendre du poil de la bête, ils ont vite été calmés par le coach phocéen : "Je sais que la presse parle souvent de Payet en 10, mais je ne veux pas mettre Payet en 10. C'est ma décision et ça ne se passera pas. Evidemment, ça peut se passer en cours de match, mais mettre Payet en dix, c'est plus comme un deuxième attaquant pour un 4-4-2, pas pour un 4-2-3-1. Ca veut dire qu'on peut changer le milieu, avec les mêmes joueurs". Au moins, c'est clair. 

Payet-Sarr puis Radonjic, puis les autres... 

Pour certains, cela ne veut rien dire ou presque. Avec les mêmes joueurs, on peut disposer l'équipe en 4-3-3, en 4-2-3-1 ou même en 4-4-2, considérant un milieu offensif comme deuxième attaquant. Mais l'animation générale n'est plus la même, tout comme les prérogatives de chacun. Et puis donc, Dimitri Payet n'est pas appelé à évoluer dans l'axe. Comment décrypter donc les propos du coach portugais ? En ce qui concerne ses ailes, une hiérarchie est déjà clairement établie en l'absence de Florian Thauvin : Payet à gauche, Bouna Sarr à droite. Derrière, il y a un numéro 3 qui se détache, pour les deux côtés, Nemanja Radonjic. Reste un tout petit fauteuil pour deux jeunes, Lihadji et Chabrolle, pour Saîf Khaoui, également considéré comme jeune par AVB ce qui peut en dire long, mais également pour Valère Germain en fonction du scénario du match. Un classement surprenant, pas vraiment en phase avec les choix populaires qui portent aux nues Lihadji, le nouveau crack de la formation, mais Villas-Boas assume. 

Lopez ou Sanson en 10 ?

L'OM pourrait donc évoluer en 4-2-3-1, dès le match à Monaco puisqu'ils ont travaillé ce schéma pendant la trêve, avec Payet à gauche. Mais qui dans l'axe donc ? Comme il l'explique en vidéo, André Villas-Boas a profité pour tester un triangle Rongier-Lopez-Sanson lors du départ de Kévin Strootman en sélection. Mais dans quel sens ? Relancé sur le sujet, le coach n'a pas voulu en dire plus. Si dans un 4-3-3, triangle avec une pointe basse donc, ce serait plutôt Valentin Rongier qui serait chargé d'être numéro 6 avec Sanson et Lopez en relayeurs devant lui, qui passerait numéro 10 dans un 4-2-3-1 ? Rongier, qui peut évoluer à ce poste mais dont ce n'est pas la tasse de thé ? Maxime Lopez, pour reprendre la position de ses jeunes années ? Ou bien Morgan Sanson, pour activer une récupération haute, qu'il a montrée de manière épisodique lorsque Rudi Garcia l'a placé là ? Ce qui semble probable en tout cas, c'est que si Villas-Boas n'a pas voulu révéler publiquement le nom de l'heureux élu, c'est peut-être parce que cela permet de déduire celui qui va prendre place sur le banc, avec le retour du Strootman, une association entre le Batave et Rongier tenant logiquement la corde pour la récupération. Et il y a fort à parier que le coach préfère s'expliquer avant dans l'intimité de son groupe.