La Coupe de France, c'est l'ADN de l'OM !

Fêter une victoire de l'OM en coupe de France est une sensation que les moins de trente ans ne peuvent pas connaitre. Et même les moins de quarante ans, car la dernière date tout de même de 1989. À l'époque, le Stade de France n'était même pas envisagé, François Mitterrand était président de la République et la France s'apprêtait à passer l'été au son de La Lambada et de l'inoubliable "Je te survivrai" de Jean-Pierre François. Ce dernier arborait d'ailleurs la même coupe de cheveux que la majorité des Olympiens et de leurs supporters qui garnissaient les quarts de virages de l'ancien Vélodrome. Autant dire qu'on n'a pas vraiment envie de ressortir les photos, et pourtant, quelle époque ! Ce soir-là, Papin, Allofs, Förster, Di Meco et toute la bande triomphaient du Monaco de Weah, Dib et Hoddle 4-3, avec un triplé de JPP, qui n'avait rien trouvé de mieux que de claquer la bise à Mitterrand sous les yeux médusés du Parc des Princes et de la France entière. Un moment magique et puis... plus rien !

C'était pourtant la dixième, un record à l'époque que l'on pensait inaccessible, bien avant que le PSG ne commence sa razzia avec douze trophées aujourd'hui. Un PSG hors compétition en L1, mais plus vraiment imbattable en Coupe de France, on l'a vu l'an dernier. Une bonne raison de reprendre la course en avant, et ça commence bien sûr ce dimanche après-midi face à Trélissac (N2) au stade de Limoges. "Débarrassé" de la coupe de la Ligue et privé de coupe d'Europe, l'OM se voit offrir une belle occasion cette saison de redevenir une star de cette compétition, après avoir échoué sur la ligne d'arrivée en 1991 (Monaco), 2006 (PSG), 2007 (Sochaux) et 2016 (re-PSG). Une compétition qui reste mythique, surtout avec la disparition annoncée de sa rivale, la Coupe de la Ligue. Mythique pour les joueurs, avec une belle ligne sur leur CV, mais aussi et surtout pour nous, supporters, avec ces voyages à Paris que l'on se raconte de génération en génération. André Villas-Boas l'a dit vendredi : il souhaite laisser une trace dans le palmarès de l'OM. Une qualification directe en C1 en laisserait une belle, évidemment, mais il ne s'agit pas d'un trophée. Ces trophées qui font disparaitre le Vieux-Port et la Canebière dans le brouillard des fumigènes le temps d'un défilé. On a tellement envie de revivre ces moments, de revoir ces images, surtout avec cette équipe et ce coach que l'on aime. Le premier épisode débute cet après-midi à 14h30, un tour de chauffe qu'il ne faudra rater sous aucun prétexte !