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L'OM de Villas-Boas : un mental à toute épreuve
SaisonPublié le 08/01 à 18:00

L'OM de Villas-Boas : un mental à toute épreuve

Au-delà du jeu et des résultats, le coach olympien a aussi réussi à inculquer un état d'esprit de gagneurs aux joueurs.

Un OM deuxième de Ligue 1, loin devant Lyon, Lille et Monaco, et à sept "petits" points du PSG. L'affaire était loin d'être gagnée en début de saison et l'OM d'André Villas-Boas l'a fait. De quoi se réjouir, mais aussi se poser des questions sur celle de la saison dernière, qui n'était pas si éloignée de celle-ci. C'est évidemment l'histoire du football, qui regorge de ces retournements de situation d'une année sur l'autre, mais surtout le travail d'un homme et de son staff. La preuve qu'un vestiaire déchiré par les jalousies et les non-dits peut se transformer en bande de potes à condition de savoir s'y prendre. La preuve aussi que l'équipe de la saison dernière nous l'a un peu fait à l'envers, mais c'est une autre histoire.

L'équipe de l'an dernier aurait certainement chuté face à Trélissac

Ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est cette transformation de l'état d'esprit des Olympiens, que l'on constate régulièrement sur le terrain. Le weekend dernier, par exemple, dans le traditionnel traquenard de retour de fêtes que constituent les 32es de finale de coupe de France. Piqués d'entrée par les amateurs de National 2 de Trélissac, réduits à 10 et poussés à l'incertaine série de tirs au but, les Olympiens ont su rester sereins alors que l'équipe de la saison dernière se serait à coup sûr lamentablement écroulée. On pense aussi au match face à Bordeaux (3-1) où, menée 1-0 devant son public, l'équipe ne s'est jamais affolée et a continué de jouer son jeu pour terrasser logiquement les Girondins. Même chose après les cuisantes défaites à Paris et à Monaco en coupe de la Ligue, après lesquelles le Portugais a su trouver les mots pour faire rebondir les joueurs. Monaco où, en championnat, l'OM avait affiché pour la première fois cette rage de vaincre après avoir été mené 0-2 en début de match avant de s'imposer 3-4.

L'apport de Ricardo Carvalho est aussi considérable

Cette capacité à garder son sang-froid et à continuer d'avancer malgré les difficultés, les Olympiens la doivent d'abord à son entraîneur. Un coach toujours porté sur les valeurs collectives et qui donne l'exemple à chacune de ses interventions. La paranoïa et les fausses excuses n'ont plus cours à l'OM, on affronte les obstacles de face et on n'évite plus les questions qui fâchent. Un comportement qui se retranscrit aussi sur le terrain. On peut - et on doit - aussi noter l'apport d'un adjoint comme Ricardo Carvalho. En effet, comment la faire à l'envers à un monstre du football mondial qui a tout gagné en vingt ans de carrière avec Porto, Chelsea, le Real, Monaco et sa sélection nationale ? Un monument que les joueurs voyaient remporter l'Euro à 38 ans il y a moins de quatre ans. Tout cela crée autour du groupe un environnement favorable à la performance collective, focalisé sur le football et rien d'autre, et finit forcément par faire la différence. Simple, évident même, mais il fallait le faire, et AVB l'a fait.