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L'avertissement n'a servi à rien
SaisonPublié le 22/09 à 07:00

L'avertissement n'a servi à rien

"Partons du principe que cette défaite n'est pas une mauvaise chose et considérons que les Olympiens sont sur une voie encourageante". Cette phrase n'est pas issue d'un compte-rendu de réaction des joueurs de l'OM après la rencontre à Rennes. Non, cela provient d'un écrit disponible sur Le Phocéen au lendemain de la défaite à Nice. Une preuve, s'il en fallait, que contrairement à ce que pense Franck Passi, les médias locaux ne sont pas décidés à critiquer son équipe coûte que coûte. Mais surtout une occasion de constater que les recommandations qui y étaient accolées n'ont absolument pas été prises en considération : "Cela doit servir de leçon et ne plus se reproduire. Les points égarés ce dimanche soir sur la pelouse de l'Allianz Riviera, cet OM doit être capable d'aller les chercher ailleurs dans la saison, en ne cédant pas par exemple à l'extérieur après avoir marqué contre le cours du jeu". C'est pourtant exactement ce qu'il s'est passé dix jours plus tard donc, pour le déplacement suivant. 

Les mêmes erreurs que contre Nice

Fâcheux. Car Franck Passi ne peut pas s'abriter derrière les circonstances du match. Il ne peut pas mettre cette défaite sur le dos de Tomas Hubocan, coupable pourtant de deux erreurs grossières qui coûtent deux buts, sur la légèreté de Zinédine Machach, qui continue à aller au contact comme s'il n'était pas averti et qui laisse rapidement ses partenaires à dix, le recrutement tardif de ses dirigeants, qui le pousse à ne pas avoir un Rod Fanni déjà prêt pour remplacer Sakaï alors que le transfert du numéro 24 aurait pu se conclure un mois plus tôt, ou le mauvais sort, tout simplement, puisqu'il a dû finir avec Bouna Sarr arrière-droit. Ce n'est pas possible car ce match à Rennes n'est pas une performance isolée. Il s'inscrit dans une continuité qui s'appelle le championnat. Et donc après ce fameux match à Nice où l'OM menait déjà 2-1 avant d'avoir la mauvaise idée d'encaisser deux buts dans le dernier quart d'heure. Déjà, c'était Bouna Sarr qui s'était rendu coupable d'un mauvais repli défensif. Bafétimbi Gomis invitait alors à ne pas lui en vouloir car ce n'était pas son métier. Ce qui peut se comprendre. Mais va-t-on devoir subir 16 revers à l'extérieur sur ce même prétexte ? Tirer des leçons de ces mésaventures, c'est trop compliqué ? 

Problème de consignes ou de transmissions ?

Franck Passi va donc vivre des jours compliqués jusqu'à la réception de Nantes dimanche prochain. Lui qui a fait preuve d'une belle imagination pour déplacer la pression et les responsabilités après le spectacle de piètre qualité d'OM-OL, ferait mieux de se concentrer sur la gestion de son groupe. Car avec deux fins de match non maîtrisées, on ne peut plus parler d'accident, de malchance. Plutôt que de revisionner ses matchs jusqu'à l'écoeurement, il ferait mieux de se concentrer sur la gestion des fins de partie. Car soit il ne sait pas y faire, soit ses joueurs n'arrivent pas à saisir ses consignes. Dans un cas comme dans l'autre, c'est grave. Car une fois de plus, l'issue était prévisible tant les vagues de l'adversaire s'intensifiaient. Si Gomis a fait mouche sur sa première occasion en seconde période, les joueurs de Gourcuff, eux, ont eu le temps de faire chauffer les gants de Pelé avant de trouver le chemin des filets. Lors de sa dernière conférence de presse, Passi assurait qu'il avait vu un public du Vélodrome content à la fin du match contre Lyon. Il faudra du changement pour la réception de Nantes dimanche sinon, même avec beaucoup de mauvaise foi, il ne pourra pas faire comme si.