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"Ils veulent que ça s'apaise ? Ils n'ont qu'à gagner"
SaisonPublié le 15/01 à 07:00

"Ils veulent que ça s'apaise ? Ils n'ont qu'à gagner"

Cela n'a pas été l'apocalypse que certains annonçaient. Mais le match contre Monaco s'est tout de même déroulé dans une atmosphère plus que spéciale. Avec des banderoles confectionnées aux quatre coins du stade, une grève des encouragements d'une partie des supporters, des sifflets, des olés avant même l'heure de jeu sur une séquence de possession des Monégasques et même un virage qui exulte lorsque le but de Thauvin est finalement annulé par la VAR à la 70e. A la fin de la rencontre, les joueurs de l'OM iront en bas des deux virages pour calmer le jeu avec les supporters. Au moment d'entrer sur la pelouse, ils n'avaient pas manqué une miette du péplum confectionné par les South Winners. Sans arme, ni haine, ni violence, un épisode de Picsou revisité, peut-être ce qui les a le plus touchés dans leur amour propre. Sur l'appréciation globale, l'initiative n'a pas plu à tout le monde, y compris chez les supporters. Prenons l'exemple de job13016 sur notre forum, qui en un post résume bien la pensée de ce mouvement "#notinmyname". 
190114_com_winners.jpg (73 KB)Forcément, dès que l'on parle des Winners, les mentions pour Rachid Zeroual ne sont jamais bien loin. Certains ont par exemple vu le vice-président des Winners pousser son haut de virage à insulter Mandanda alors que ce dernier faisait un arrêt. Sauf que le responsable de groupe n'était pas au stade, épuisé par la confection de cette mise en scène "rapetou" dont il n'est pas peu fier : "On était devant un ordinateur, et ça ne venait pas. On n'avait plus d'inspiration après notre communiqué et on ne voulait surtout pas se répéter. Après réflexion, on a voulu refaire un péplum, on était partie sur des quilles pour représenter les joueurs, vu qu'ils ne se bougent pas tellement sur le terrain. Et puis on s'est rappelé que notre ami à la tête du club venait d'Eurodisney... alors les rapetou, en bleu et blanc, c'était parfait pour représenter ces joueurs. On s'est permis de mettre leurs salaires dessus pour que chacun puisse se retrouver... Et derrière on a mis la musique de Scarface, parce qu'ils doivent un peu être dans cet état quand ils vont faire un retrait à la banque". La figure du virage a sagement regardé le match devant sa télé. Et à l'ouverture du score de Maxime Lopez, il n'a pas eu le réflexe de sursauter. "Je suis honnête, j'avais la rage. Je voulais la défaite. Parce que je sais très bien comment ça va se passer derrière. Garcia va endormir tout le monde, journalistes comme supporters, pour parler de bon point, d'une équipe qui repart de l'avant alors que tu as fait match nul à domicile contre le 19e". 

En revisionnant le match, on s'aperçoit qu'une moitié d'équipe a quand même perdu ses moyens après avoir mené 1-0. Peut-être s'attendaient-ils à être soutenu après avoir pris la rencontre par le bon bout ? Même si une partie du stade était derrière eux, comme les Fanatics qui sont restés fidèles à leur ligne de conduite, Jordan Amavi ou Clinton Njie doivent encore avoir mal à la tête après tant de sifflets. C'est peut-être ce qui a poussé Steve Mandanda à discuter avec des supporters à la fin de la rencontre, une séquence captée par les caméras de J+1. 

Ce qui rejoint quelque part l'interrogation de job13016. Avec cette ambiance dans le stade jusqu'à la fin de la saison, difficile d'imaginer cette équipe de l'OM lutter pour l'Europe. Pourquoi donc se saborder ? Pourquoi ne simplement pas venir au stade si l'on n'y croit plus ? De dire que c'est trop tard, et entamer un dialogue de sourds avec la direction, sous prétexte que les groupes n'ont pas été considérés plus tôt, n'est-ce pas au final faire beaucoup de dégâts pour une histoire d'egos ? "Attention, on ne siffle pas contre l'OM, on siffle contre ces gens. Il faut bien faire le distingo. Eux ne sont que de passage. Nous ne sommes pas dupes. S'ils ne font pas correctement le boulot en ce qui concerne la formation, c'est qu'ils comptent bien faire des transferts et le business qui va avec. Les joueurs pareil, ce ne sont pas l'OM, ils sont là pour l'argent, ce sont les rapetou" resitue Zeroual, qui se laisse aller à quelques confidences. La séquence de fin de match, avec les joueurs qui vont s'expliquer au pied des virages, c'est à l'initiative de Luiz Gustavo. Steve Mandanda lui, cherche actuellement à rentrer en contact avec le Winners. L'intéressé se demande encore pourquoi : "Ils n'ont qu'à gagner des matchs, il n'y a pas besoin de parler. Sinon cela va monter crescendo. Mais nous on sera toujours là, pour le vrai OM, ce que c'est censé représenter".