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Eyraud-Garcia : décryptage d'une première réussie
SaisonPublié le 21/10 à 16:20

Eyraud-Garcia : décryptage d'une première réussie

Cela faisait un bon moment que la salle de presse de la Commanderie n'avait plus affiché guichet fermé, et que l'on n'avait plus entendu autant de flashs crépiter à l'entrée des artistes. Il faut dire que l'intérêt du rendez-vous était double, triple même, avec l'approche du Clasico, l'arrivée rapidement ficelée du charismatique Rudi Garcia, tout cela dirigé à la baguette par le nouveau maitre des lieux Jacques-Henri Eyraud. Déjà à l'aise sur ses terres, l'homme de confiance de McCourt a dirigé la cérémonie avec une précision et une efficacité à l'américaine, mêlant décontraction et retenue, éléments de langage travaillés et clins d'oeil spontanés, et affichant ainsi le ton de ce que devrait être son mandat.

Les éléments de langage d'Eyraud

Ses premiers mots sont destinés à expédier le cas Franck Passi, un professionnel qui a donné le meilleur de lui-même et qui peut évidemment rester, s'il le souhaite, dans un rôle à définir. Vingt secondes montre en main. Place ensuite à la nomination de Rudi Garcia. Pourquoi lui ? Pourquoi ce choix ? Parce qu'il est le meilleur, et que ce nouvel OM n'accepte que les meilleurs, évidemment. Le palmarès et les qualités du coach sont déclinés dans la foulée, en appuyant sur sa réussite dans ce club à haute intensité qu'est la Roma et ses deux titres de "vice-champion de Serie A", une expression déjà servie dans ses interviews précédentes sur RMC et France Bleu Provence. Rudi Garcia, c'est aussi un "projet de jeu" offensif pour un club dont la devise est "Droit au but", c'est également le record historique de 85 points et de 81% de matches sans défaites avec la Roma. C'est donc complètement "OM compatible", et c'était la condition sine qua non. Enfin, Rudi Garcia, c'est un professionnel intègre, ouvert au dialogue, et qui a tenu à visiter l'ensemble des bureaux de la Commanderie, ce qui a été très apprécié. Bigre ! Une démonstration de communication parfaitement huilée, où tous les éléments de langages sont fourgués en un minimum de temps et un maximum d'efficacité, sans oublier de mettre un petit taquet au "postulant" Luis Campos. On n'en attendait pas moins du diplômé d'Harvard et du professeur de Science Po.

La classe de Garcia

Place à Rudi Garcia. Toujours aussi classe, aussi grand... bref, charismatique. Lui aussi déroule sa fierté d'atterrir dans un des meilleurs clubs français et européens. Il remercie également les 200 ou 300 personnes qui lui ont envoyé des SMS de félicitation, auxquels il promet de répondre à partir de lundi. Il rend également hommage à Franck Passi, à qui il a téléphoné, et à tous ceux qui l'ont précédé. Classe. Rudi a également préparé le petit clin d'oeil qui fait mouche, celui qui sera repris, ce que nous faisons ici même : il a pris en photo une banderole affichant "On craint dégun !". Ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas là qu'il faut oublier les supporters, et il ne les oublie pas, lui qui est passé par la bouillante Roma. Viendront ensuite les questions-réponses avec les journalistes. Garcia bottera en touche à plusieurs reprises, mais comment faire autrement lorsque l'on débarque à 48 heures du rendez-vous le plus important de l'année ?

Garcia a séduit, comme prévu, et semble partir avec un a priori favorable, tant chez les suiveurs que chez les supporters. Eyraud a confirmé ce que son CV et même sa photo laissaient entendre. Tout s'est déroulé comme prévu, et le duo a passé sans encombre son premier oral avec un sans fautes. Reste maintenant à valider la suite sur le terrain, mais ça aussi, ils le savent déjà.