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Cet OM n'a pas les moyens de faire tourner
SaisonPublié le 04/02 à 07:00

Cet OM n'a pas les moyens de faire tourner

Privé de coupe d'Europe, rapidement sorti de la coupe de la Ligue, on n'imaginait pas voir l'OM faire tourner son effectif cette saison, d'autant qu'au classement, les Olympiens n'ont jamais vraiment été en position de s'économiser. Mais le mois de janvier est passé par là, et Rudi Garcia dispose désormais d'un groupe plus consistant. De leur côté, les joueurs ont acquis une confiance qui n'existait pas il y a encore quelques semaines, ce qui facilite grandement le travail de leur coach au moment de remplir la feuille de match. Celle de ce Metz-OM (1-0) en est l'illustration, avec des Cabella, des Doria ou des Sarr requinqués, aptes à débuter un match sans appréhension, et surtout un banc doté d'une consistance que l'on n'aurait jamais imaginée il n'y a pas si longtemps. Voir Gomis, Payet, Vainqueur et Sanson assis à côté de Garcia au coup d'envoi était une vraie surprise, et le signe que l'OM d'aujourd'hui n'a plus grand-chose à voir avec celui d'hier. Sauf que...

La vie sans avant-centre

Il ne suffit pas de se payer Evra et Payet pour balayer soudainement les "petites" équipes de Ligue 1 d'un revers de main, ce serait trop facile. Imaginer que l'euphorie ambiante allait suffire pour marcher sur une équipe de morts de faim jouant leur peau tous les weekends relevait au mieux de la naïveté, au pire du fantasme. Rudi Garcia, qui n'est pourtant pas un perdreau de l'année, l'a appris à ses dépens. Se priver de deux piliers comme Gomis et Vainqueur dans le onze de départ s'est finalement avéré être une très mauvaise idée, d'autant qu'ils étaient opérationnels. Si le poste d'avant-centre existe depuis l'invention du football, c'est peut-être pour quelque chose, non ? Bien sûr, on a déjà vu des équipes jouer sans véritable pointe. Le Barça le faisait régulièrement à une époque, mais sans lui faire offense, Sarr n'est pas Messi, et c'est toute la différence. Et puis, si l'on a tous applaudi les arrivées du dernier mercato, l'OM joue toujours avec la même défense et le même gardien de but, et ce n'est pas un détail. Si, une fois en forme, Payet mettra certainement de l'huile dans le secteur offensif, Pelé sera toujours Pelé, idem pour Doria, Fanni, Rolando et consorts.

Une bonne leçon

Tout cela pour expliquer qu'il ne suffit pas de surfer sur un mercato médiatique et une victoire en coupe face à Lyon pour franchir d'un coup le fossé qui nous sépare des meilleures équipes du championnat. Nous en sommes encore loin, et encore plus lorsqu'on se passe de notre meilleur onze pour débuter un match, même à Metz. Pour gagner des matches, l'OM doit aligner ses meilleurs joueurs et se dépouiller. Cela semble évident, mais en cette période d'euphorie post-mercato, il est bon de le préciser...