Ça... c'est fait !
C'était il y a 10 jours, à peine. Au lendemain d'une victoire 1-0 contre un Bordeaux réduit à 10, Le Phocéen se mettait à espérer des lendemains qui chantent (voir ici). L'Europe pourquoi pas, mais surtout la perspective d'une saison qui sert à quelque chose, avec de l'enjeu. Tout simplement parce qu'être supporter, c'est aussi y croire, tout simplement. C'était il y a 10 jours, et on y est. Attention, n'en faisons pas trop, ne partons pas dans "la prophétie s'est réalisée" ou quoi que ce soit dans le genre. Gagner Bordeaux, Dijon et Amiens, c'est le strict minimum quand on est l'Olympique de Marseille. Mais, cela fait quand même trois victoires, dans le jeu, cela n'a plus rien à voir, l'ambiance du Vélodrome fait que les joueurs n'abordent plus les rencontres de la même manière, et donc, oui, on y est.
Kamara et Caleta-Car, on a vu, merci...
Avec ce succès contre Amiens (2-0), l'OM s'est déjà replacé au classement. Avec 40 points en 25 matchs, Rudi Garcia peut toujours rassurer son groupe en lui disant que, comptablement, ils sont dans les temps de passage pour atteindre l'objectif. Six points de retard sur Lyon, alors qu'il reste treize matchs à disputer, ce n'est pas grand-chose, même si eux ont déjà joué deux fois le Paris Saint-Germain par exemple, d'autant plus parce qu'il y a une confrontation directe, au Vélodrome. Mais ce qui permet d'y croire, surtout, c'est au niveau du jeu. Cette équipe de l'OM ressemble désormais à quelque chose, peut s'appuyer sur quelques certitudes. Encore une fois, au lendemain de ce match de Bordeaux, vous pouviez lire ici l'envie de voir l'association Kamara - Caleta-Car sur trois matchs, comme ça, pour voir (voir ici). Merci Rudi, on a vu, et c'est tout vu ! La complémentarité entre les deux éléments est là. C'est peut-être parce que son partenaire croate a plus ou moins son âge, qu'il peut le replacer sans mal en donnant de la voix et que cela lui donne de la confiance, mais Boubacar Kamara est en train de prendre une autre dimension. Devant eux, Maxime Lopez confirme sa bonne forme et Morgan Sanson prouve qu'il n'est pas un choix par défaut. Et bien évidemment, devant, il y a un vrai avant-centre. Qui marque un but d'avant-centre, qui donne envie de jouer sur lui, et qui permet in fine à Thauvin et Ocampos de mieux canaliser leurs aspirations offensives. C'est le coup de la spirale positive, et de fait des joueurs comme Amavi et Mandanda, en difficulté ces dernières semaines, commencent à remontrer leurs meilleurs visages.
Rennes le premier gros test
Du coup, on y est. La semaine prochaine, les Phocéens se déplacent à Rennes. Un prétendant à l'Europe, qui sortira d'un déplacement à Séville où ils vont jouer leur qualification pour les huitièmes de finale face au Bétis. De quoi ressortir les éternels débats sur l'utilité ou pas de continuer son parcours en Europa League quand on joue le podium en Ligue 1. En cas de victoire précisons-le. Car tout autre résultat rendrait compliqué derrière le maintien de cet objectif, même avec cette série de trois victoires. Cela permet de la remettre dans son contexte. Elle fait du bien, mais il ne faut pas oublier que l'OM revient de loin. On ne peut pas effacer trois mois d'errance avec trois victoires. En se mettant dans le sens de la marche, l'OM est pour l'instant un bon premier de cordée. La montagne remontada affiche maintenant des pentes plus hard, avec du Rennes, puis du Saint-Etienne, du Nice... Et il n'y a plus de temps à perdre, plus de joker à brûler. Mais quand on est supporter, on a le droit d'espérer...