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C'est tellement plus simple avec lui
SaisonPublié le 12/11 à 01:00

C'est tellement plus simple avec lui

Par sa communication et ses choix, André Villas-Boas a remis l'OM sur le chemin du succès.

Avec deux victoires de prestige d'affilée face à Lille et Lyon et une deuxième place sur le podium après un tiers de championnat, difficile de ne pas tresser des lauriers à André Villas-Boas. Du coup, il n'y a pas de raison de s'en priver. Au-delà de ce classement presque anecdotique, dans une Ligue 1 où une simple victoire vous envoie au septième ciel, le coach portugais a tout simplement changé l'OM en profondeur, et c'est ça que l'on a envie de fêter aujourd'hui. Avec ses choix, ses mots, ses compos, et la simplicité qu'il diffuse dans tout ce qu'il entreprend, AVB représente aujourd'hui un club sur le bon chemin. Celui de la victoire et de la respectabilité. Chapeau !

Cette facilité évidente dans la communication, Villas-Boas l'a démontrée dès ses premières paroles. Il y a eu le "Y-a pas d'argent" de Vincent Labrune il y a quelques années. Une formule d'autodéfense pour justifier les plantages systématiques d'une fin de règne désastreuse. Cette formule, AVB l'a aussi utilisée à plusieurs reprises en début de saison, mais de manière totalement inversée. Quand l'un tentait d'expliquer désespérement ses échecs et son classement, l'autre annonçait un défi : celui de ramener le club sur le podium en dépit d'une capacité de recrutement proche de zéro. Lyon se renforce ? Lille aussi ? Tant mieux. Son objectif est d'envoyer l'OM en Champions League et il fera avec ce qu'il a. Une responsabilité qu'il s'est lui-même imposée sans qu'on le lui demande et qu'il assumera jusqu'au bout.

Cette sincérité et ce détachement ont même pu choquer. C'était avant le déplacement à Paris, avec cette application à dédramatiser l'événement en expliquant que les deux clubs n'habitaient pas sur la même planète. On lui a reproché de s'essuyer les pieds sur le Classique, sur la tradition et la fierté marseillaise. En fait, AVB n'a rien fait d'autre que démontrer que même en football, un plus un font deux, et qu'au lieu de se casser les dents sur un mur bien trop haut, mieux valait les garder aiguisées pour les matches qui comptaient vraiment. Évidemment, il y a eu Monaco en Coupe de la Ligue dans l'intervalle, mais les vrais virages sur la route de la C1 s'appelaient Lille et Lyon. Deux matches que l'OM de Garcia aurait perdus, et que celui de Villas-Boas a gagnés. CQFD.

Il y a les bons communicants et ceux qui communiquent bien, de manière naturelle. AVB fait partie de cette deuxième catégorie. À l'inverse de ses prédécesseurs, le Portugais n'a rien à prouver à la Ligue 1, aux autres entraîneurs et même à ses supporters. Il pratique son métier comme une passion, pas comme une carrière, et si l'aventure s'arrête, il retournera bricoler ses voitures de rallye dans son garage et s'offrira des Boca - River dans les tribunes de la Bombonera. En attendant, il place ses joueurs au bon endroit, place ses mots au bon moment et gagne les matches qu'il faut gagner. Il éclaircit l'OM et son image et donne des ailes aux supporters. En remerciement pour leur tifo magistral dimanche, il leur a offert la peau de Lyon en retour. Simple échange de bons procédés. De toute façon, c'est tellement plus simple avec lui...