C'est quand même une défaite...
Le ouf de soulagement, c'était la semaine dernière. L'OM s'était imposé contre Nice alors que Lyon avait laissé échappé deux points à Strasbourg. Heureusement, l'OM n'allait pas devoir compter sur des points à ramener du Parc des Princes pour rester dans la course au podium. Les conclusions tiennent toujours, même si Lyon a gagné contre Montpellier, même si l'OM a perdu contre Paris. Alors c'est bon ? Cette défaite contre Paris n'est qu'anecdotique, un simple bonus pas activé ? Pas si vite.
L'OM a eu le ballon mais pas trop d'occasions
Pour remporter ce type de match, il faut deux conditions : le coeur et le jeu. Souvent, les Olympiens n'ont essayé que la première condition et c'était catastrophique. Des matchs où les joueurs promettaient de tout donner, voulaient faire du Lucho en allant au mastic dès le premier contact pour finalement se faire éteindre rapidement. Non, c'est vrai, il faut aussi du jeu, des certitudes face à une équipe qui a quand même un certain bagage technique, car il ne faut pas oublier que, si le football se joue à onze contre onze, Paris n'a peut-être pas 20 points d'avance sur le second de Ligue 1 par hasard. C'est sans doute pour cela que Rudi Garcia a remis la même équipe, celle de la bonne série des dernières semaines. Cela s'est vu en première période. Il y a eu de belles séquences de passes pour se sortir du pressing, des joueurs habitués à décrocher pour gêner les parisiens. L'OM a joué. Bien. Mais l'OM ne s'est pas non plus procuré des occasions, si ce n'est sur le but, un coup bien joué d'Ocampos et Germain.
Il y avait de la place pour les cadres
Cela aurait pu suffire pour faire un hold-up mais il y a eu trois buts encaissés. Un avant la mi-temps, un dans les dix minutes qui ont suivi l'égalisation. On y revient, le jeu, c'est bien, mais il faut aussi le mental pour ce type de rencontre, l'état d'esprit commando. C'est l'un ET l'autre. Et c'est ce qui a manqué à l'OM. Une certaine forme de caractère. Et difficile dans ces moments-là de ne pas penser aux cadres, aux Luiz Gustavo, Strootman, qui auraient eu l'expérience nécessaire pour ne pas se prendre un but juste avant la mi-temps en coupant le jeu au bon moment, en faisant monter la température à d'autres, histoire de casser le rythme... Facile à dire après coup, de jouer à l'entraîneur qui avait dit que. Sauf que, c'est tout de même agaçant d'entendre Rudi Garica en conférence de presse d'après-match dire "on n'apprend pas et c'est dommage" (retrouvez sa réaction complète dans la vidéo). C'est quand même lui qui est chargé de donner les leçons, de rappeler à ses ouailles que la saison dernière aussi, l'OM s'était pris un but juste avant la pause dans ce même stade en coupe de France... Pourtant, pour son premier match à l'OM, toujours au Parc des Princes, Garcia avait su insuffler cet état d'esprit si particulier à ces rencontres, avec notamment un Thauvin qui avait évolué relayeur pendant une mi-temps, dans la zone de Verratti. Depuis, il y a un bilan peu flatteur contre les gros qui ne cessent de s'allonger...