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C'est aussi ça le football !
SaisonPublié le 22/10 à 07:00

C'est aussi ça le football !

Bien évidemment, il faudra attendre la fin de l'exercice pour juger. Mais jusque-là, ce succès à Nice est un des plus beaux de la saison. Oui oui, cette victoire 1-0 où l'OM n'a tiré qu'une fois au but adverse, en finissant le match avec au moins 6 défenseurs et sans le moindre espoir de faire quoi que ce soit dans le jeu depuis un bon moment. Parce que, déjà, tout est histoire de contexte. C'est ce qu'il manquait à cet Olympique de Marseille 2018-2019. Le talent est là, il manquait la sueur, le fameux "on souffre les uns pour les autres" voire le "on plie mais on ne rompt pas". Bon, là, c'était peut-être un peu excessif. Mais qu'est-ce que c'est jouissif... 

Braquage chez Spaggiari

Contexte toujours, l'OM s'est imposé sans Florian Thauvin, Luiz Gustavo, Lucas Ocampos et Hiroki Sakai. Quatre titulaires tout de même. Pour gagner, il a donc fallu compter sur un dépassement de fonction. Bouna Sarr qui s'est mué en passeur décisif. Il a aussi fallu compter sur un compartiment défensif concentré pendant 90 minutes car ce n'était pas une victoire arrachée chez un petit de Ligue 1. Saint-Maximin était à son niveau du moment, Tameze aussi, et si Balotelli a lâché le match, c'est aussi parce que Mandanda et ses copains l'en ont dégoûté. Le gardien a rendu une copie parfaite mais ce n'est pas le seul. Adil Rami n'a pas raté grand-chose, Jordan Amavi est resté dans son match de bout en bout, tout comme Valère Germain. Oui, Valère Germain. L'attaquant n'a pas été très visible sur le front de l'attaque, mais il a été un formidable récupérateur, le fameux premier défenseur. Un match à la Olivier Giroud pourrait-on dire pour ceux qui ont vu le dernier France-Belgique... A côté de lui, il y avait Radonjic, dont on voit plus pour le moment ce qu'il y a à polir que ce qui brille et un Dimitri Payet qui visiblement n'avait pas envie de courir. Et pourtant donc, l'OM s'est imposé. Un petit braquage dans la ville de Spaggiari, qui joue à 5 avec deux flèches et un Balotelli qui normalement marque toujours contre l'OM, c'est savoureux. Après le match, Morgan Sanson, que vous pouvez retrouver en vidéo, ne disait pas autre chose.

Le frisson Hubocan

Alors oui, cette victoire est belle même si, à bien y regarder, on est loin d'y trouver son compte en matière de football, de séquence de passes ou de buts. Mais le football, ce n'est pas que ça. C'est aussi de la tactique. Une discipline collective. Et pour reprendre une expression que l'on a beaucoup entendue ces derniers temps : "des émotions". Il y en a eu encore. Cela s'appelle des frissons et cela a coïncidé avec l'entrée de Tomas Hubocan. Ce n'est pas que le Slovaque est une cible facile mais alors qu'il n'avait pas encore touché un ballon, il aurait pu tout gâcher et coûter un penalty pour un tirage de maillot dans la surface sur Balotelli. Avant de se positionner au poste d'arrière droit, dans la zone technique du joueur le plus rapide de l'équipe d'en face... Mais Bouna Sarr est venu boucher l'angle et l'on a plus vu Allan Saint-Maximin. Alors c'est sûr, ce n'est pas spectaculaire. Mais c'est aussi ça qui permet de rapporter trois points et peut-être plus que ça. Des soirs qui soudent un groupe, qui amène d'autres victoires et pourquoi pas dans les jours à venir si les Phocéens prennent définitivement conscience qu'ils sont capables défensivement de reproduire ce genre de choses à tous les matchs. En somme, rien que pour le plaisir du lundi matin, et l'envie d'être déjà à jeudi soir, c'était une très très belle soirée de dimanche.