Benedetto : pas d'inquiétude ou un peu quand même ?
Dario Benedetto n'a plus marqué depuis son doublé à Monaco, faut-il s'en inquiéter ?
SI ON EST OPTIMISTE...
Il a beau rester sur trois matchs sans marquer (contre Montpellier, à Dijon et contre Rennes), à aucun moment l'Argentin n'a montré de signe de doute sur le terrain. Contre Rennes, il a pris sa chance en tirant de loin - c'est d'ailleurs son point fort - et même s'il a raté ses tentatives, oubliant au passage ses coéquipiers bien placés, c'est la preuve qu'on est en présence d'un buteur qui ne doute pas et qui a confiance en lui. Son état d'esprit est bon, on sent qu'il ne se disperse pas malgré le manque de ballons reçus et reste concentré sur ce qu'il a à faire. Cela se voit sur son visage. Benedetto semble insensible à la pression. Il faut également qu'il digère physiquement l'enchaînement des matchs, lui qui vient d'aligner quatre fois 90 minutes, alors qu'il n'avait pas l'habitude de le faire à Boca.
Contre Amiens, face à une défense pas sereine (16e moins bonne de Ligue 1), on voit bien l'international argentin retrouver le chemin des filets, surtout qu'autour et derrière lui, ça combine mieux si l'on s'en tient à la 2e mi-temps contre Rennes, avec le duo Sarr-Germain à droite et un trio prometteur au milieu avec Rongier, Sanson et Lopez. Ce n'est pas fou non plus d'imaginer une belle passe décisive d'un Radonjic (comme contre Montpellier pour Germain) ou d'un Khaoui (le seul à trouver Benedetto d'une belle passe contre Rennes) ou d'un jeune comme Aké et Lihadji, pour ce qui est du côté gauche de l'attaque. Benedetto devrait être moins esseulé, soit d'autant plus de chances d'améliorer son ratio d'un but tous les deux matchs (4 buts en 8 matchs depuis son arrivée).
SI ON EST PESSIMISTE...
Comme tous les buteurs du monde, le doute peut s'installer rapidement dans son esprit. C'est certainement ce qui l'a poussé vers l'excès d'individualisme contre Rennes. Depuis toujours, un attaquant qui doute ne s'arrête de douter que lorsqu'il a retrouvé le chemin des filets. Si par malheur il venait à ne pas marquer ce vendredi, sa période de disette dépasserait quoiqu'il arrive un mois puisque se profile la trêve internationale. Si les qualités de buteur sont indéniables chez Pipa, il va falloir retrouver la confiance. Autour de lui, les passeurs de qualité se font rares. Et sa période sans but y est certainement liée. Ce petit doute, sur le court terme, est aussi dû à son état physique. Arrivé blessé à un mollet, il n'a pas cessé d'enchaîner les rencontres, disputées en intégralité. Ce n'est pas un hasard de le voir tirer la langue depuis le match à Dijon.