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Benedetto, le buteur qui ne doutait pas
SaisonPublié le 27/11 à 01:00

Benedetto, le buteur qui ne doutait pas

Le buteur argentin de l'OM a ouvert le score dimanche face à Toulouse, presque deux mois après son dernier but à Amiens.

S'il fallait une preuve de sa cote énorme auprès des supporters, mais aussi des observateurs, elle est bien là. Dimanche dernier, le but de Pipa Benedetto à Toulouse est venu clore une traversée du désert de presque deux mois sans trouver le chemin des filets, sans que personne ne bronche. Les attaquants qui l'ont précédé à l'OM pourraient pourtant témoigner de l'enfer que réserve généralement l'OM à ses buteurs en panne, surtout pendant deux mois et huit matches. Mais pas lui, pas Pipa. Alors, pourquoi cette mansuétude ? Pour ses beaux yeux ? Pour son passeport argentin ? Pour les cinq buts qu'il avait inscrits jusque-là ? Pas vraiment. Malgré leurs excès, les supporters de l'OM sont avant tout des connaisseurs, et ils ont bien vu que Benedetto n'avait pas décidé soudainement de se mettre en veille ou de frapper avec le tibia. Sa solitude à la pointe de l'attaque sautait aux yeux, encore plus avec la longue absence de Payet, et à moins de frapper tous les penalties et autres coups de pied arrêtés, Pipa avait à peu près autant de chances de toucher la cible que de trouver du pétrole dans les sous-sols du Vélodrome.

Xuereb : "Je m'énervais devant ma télé en me demandant quand Villas-Boas allait faire entrer Germain !"

À Toulouse, c'est donc une passe géniale de Dimitri Payet que Pipa a su transformer en but avec l'instinct qui le caractérise. Appel parfait dans l'intervalle, contrôle et frappe enchaînée pour mettre dans le vent Reynet. Un but qui ne doit rien au hasard, car l'Argentin a su profiter d'un surnombre aux abords de la surface toulousaine pour faire la différence. Payet était à la baguette bien sûr, mais Radonjic et Germain venaient d'entrer en jeu, transformant le schéma initial de Villas-Boas en un 4-4-2 bien plus confortable pour lui. Un constat qui a sauté aux yeux de l'ancien buteur de l'OM Daniel Xuereb : "Je m'énervais devant ma télé en me demandant quand Villas-Boas allait faire entrer Germain ! De plus face à une équipe de Toulouse réduite à dix. Il me semblait évident qu'avec deux attaquants, il y aurait plus de mouvement, de monde dans la surface et donc plus d'opportunités. Benedetto était trop esseulé pour pouvoir faire la différence. Il a besoin d'un joueur à ses côtés pour combiner, et le but qu'il marque en est la preuve dans sa construction. Même pour Payet c'est plus facile. Si on veut jouer cette deuxième place jusqu'au bout, il faut être ambitieux dans le jeu pour faire la différence. Ce changement était absolument nécessaire".

Ce que l'on a vu à Toulouse donne raison à Xuereb. De quoi modifier les plans de Villas-Boas dès le prochain match vendredi face à Brest ? On n'ira pas jusque-là, connaissant son attachement pour le 4-3-3. En revanche, il connait désormais le remède en cas de panne, et c'est déjà pas mal...