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Balotelli : quand Eyraud fait All-In
SaisonPublié le 24/01 à 07:00

Balotelli : quand Eyraud fait All-In

Quand on est encerclé depuis trop longtemps, mieux vaut parfois tenter un coup en brûlant ses dernières cartouches plutôt que se laisser capturer sans essayer quoi que ce soit. On peut également utiliser la métaphore du joueur de poker qui fait tapis avec les quelques jetons qui lui restent, plutôt que mourir en attendant la main qui ne viendra jamais. C'est peut-être ce que s'est dit Jacques-Henri Eyraud, voyant son équipe dériver inexorablement vers le ventre mou de la Ligue 1. Il reste un mince espoir de récupérer le wagon de tête en route vers le podium, alors tentons-le en misant les derniers jetons de l'enveloppe sur Mario Balotelli. C'est risqué, c'est très cher au vu nombre de matches qu'il pourrait jouer, son entraîneur ne semble d'ailleurs pas pressé de l'utiliser (comme vous pouvez le voir ici), c'est un salaire surdimensionné dans un groupe qui en compte déjà plus qu'il n'en faut, mais ça peut marcher. On ne sait jamais.

Il est vrai qu'avec Super Mario, on ne sait jamais. D'ailleurs, à force de ne pas savoir, les grands clubs ont depuis longtemps laissé tomber l'idée. En revanche, un club sans pétrole mais avec des idées - l'OGC Nice - a flairé le bon coup il y a deux ans et demi, et il ne l'a pas regretté. Alors que l'Inter, City, Liverpool et le Milan AC avaient depuis longtemps abdiqué, les dirigeants azuréens se sont engouffrés dans la faille et l'enfant terrible de Palerme s'est refait une sacrée santé sous les ordres de Lucien Favre. 42 buts en 66 matches, de quoi s'offrir une drôle d'embellie sportive pour le Gym et de quoi repartir à la pêche au gros contrat pour Balo et son agent Mino. Deux ans, c'est une éternité pour Balo. D'où ses six derniers mois niçois en freestyle et, surtout, en surpoids. L'artiste a assez donné pour sa réhabilitation, assez pour revenir au-devant de la scène. Ce retour dans la lumière, c'est au Vélodrome qu'il a choisi de le faire. Et l'ambiance cataclysmique qui y règne actuellement ne l'a pas fait reculer. Pas lui.

Cette volonté de forcer le destin, six mois après l'avoir raté d'un cheveu, c'est ce qui nous pousse à y croire. C'est aussi, certainement, ce qui a poussé JHE à aller au bout de son rêve de voir Super Mario sur la pelouse du Vel' marquer ailleurs que dans la cage de Mandanda. Évidemment, personne n'est dupe, et on sait bien que le président olympien voit surtout en Balo un extincteur capable d'éteindre le torchon qui brûle entre les supporters et le tandem qu'il forme avec Garcia. Mais, entre ces deux versions de l'histoire, on préfère la plus romantique. Oui, ce contrat est trop court, trop cher, trop risqué... mais ça peut marcher. Alors, All-In sur Balo !