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Prêt avec option, ça change quoi ?
MercatoPublié le 29/06 à 10:10

Prêt avec option, ça change quoi ?

Le transfert de Giannelli Imbula serait imminent. Au départ, l'OM pensait le vendre pour un montant avoisinant les 20 millions d'euros à Valence. Mais, finalement, le club espagnol a recruté un autre joueur à son poste. Les dirigeants marseillais, qui s'étaient déjà un peu avancés sur son transfert, ont donc bataillé ferme pour obtenir des offres équivalentes sur d'autres points de chute possibles. Naples, Southampton, le Milan AC, Porto et l'Inter Milan ont été évoqués. Aux dernières nouvelles, c'est le club portugais qui emporterait la mise avec une offre de 23 millions d'euros. Mais avec Imbula, qui avait fait de Valence sa priorité alors que son père le voyait bien ressusciter l'Inter, un rebondissement de dernière minute n'est pas à exclure. Au niveau des offres, ce n'est pas exactement pareil, puisque les deux autres écuries pourraient proposer un prêt avec option d'achat obligatoire. 

Option d'achat obligatoire ?

Le nouveau terme en vogue dans le monde du football, après la mode ces dernières années des "bonus". Une mesure prise pour contourner le fair-play financier, pour ne pas compter trop d'achat sur la même année comptable. La mesure prise à l'échelle européenne a déjà fait des dégâts, notamment pour le PSG, Manchester City et Monaco, trois des clubs les plus sévèrement épinglés. Si l'ASM a changé de politique misant sur de fortes plus-values avec des jeunes talents achetés à des prix intermédiaires, deux des plus gros carnets de chèques du marché se sont heurtés au nouveau règlement pour laisser leurs cibles (Di Maria, Benatia) signer dans des clubs concurrents. La parade a donc été trouvée, Paris l'a même déjà utilisé la saison dernière avec ce fameux prêt avec option d'achat obligatoire. Puisque l'enveloppe maximale de 50 millions d'euros avait servi au transfert de David Luiz, le PSG avait négocié la venue de Serge Aurier avec un prêt suivi d'un achat à 12 millions d'euros. Si tant est que, la sanction s'étant allongée pour les Parisiens, ils ont cette saison 48 millions de budget en recrutement contre les 60 initialement prévus. Mais Toulouse a fait passer son transfert dans les comptes de la saison 2013/2014, ne se privant pas d'utiliser cette manne financière directement sur le marché des transferts quelques semaines plus tard. La DNCG se montre compréhensive dans ce cas et laisse les clubs jouer avec les dates d'encaissement réelles. 

Comme Gignac en 2010

L'appellation a donc changé, mais un prêt avec option d'achat obligatoire ne diffère donc pas tant d'un transfert comme il se faisait les précédentes saisons. Par exemple, le transfert d'André-Pierre Gignac à l'OM en août 2010. Si le joueur est vendu au prix fort dans les derniers jours du mercato (18 millions d'euros), c'est bien parce que le président toulousain Olivier Sadran a accepté un paiement échelonné : 2 millions d'euros de suite, 8 millions d'euros la saison suivante, 8 millions d'euros à l'été 2012. Pire que ce qui est proposé à l'heure actuelle pour Imbula. Nombreux sont les transferts à se négocier de la sorte. D'ailleurs, le club des Dragons a proposé à l'OM 11 millions d'euros directement puis 12 millions la saison suivante pour son milieu de terrain. Il y a donc juste à se focaliser sur le montant global de l'opération... et à espérer que le joueur fasse rapidement son choix, pour ne pas voir les offres diminuer, voire, pire, les options d'achat obligatoire se transformer en options d'achat prioritaire. Ce qui ne serait plus du tout la même chose.