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Pourquoi la Ligue 1 sera le meilleur marché pour l'OM !
MercatoPublié le 30/03 à 01:00

Pourquoi la Ligue 1 sera le meilleur marché pour l'OM !

On vous explique pourquoi l'OM devrait avant tout regarder le marché français.

Cela peut sembler un brin prématuré. Penser déjà au mercato à venir de l'OM alors qu'on ne sait même pas dans quelles conditions va se terminer l'actuel championnat, c'est à la limite de l'arrogance. Mais il ne faut pas le prendre comme ça. A l'heure où l'on parle de problème pour les clubs français, avec une menace des chaînes TV de ne pas payer la fin de la Ligue 1, cela pourrait bien ressembler paradoxalement à une opportunité pour l'Olympique de Marseille. Car si les dirigeants marseillais doivent vendre pour rentrer dans les clous du fair-play financier, l'OM pourra compter sur les reins de son actionnaire principal pour assurer son bon fonctionnement. Toutes les écuries françaises ne peuvent pas en dire autant, elles qui vivent des droits TV et des ventes de joueurs. Là où l'OM peut se targuer d'avoir des écuries européennes sur Caleta-Car, et donc espérer en tirer un bon prix, des clubs français n'auront pas moyen de toucher les bons clients anglais et devront miser sur des offres hexagonales pour s'en sortir. De quoi placer l'OM, qui participera normalement à la prochaine Ligue des champions, en position de force. 

Les bonnes pioches au retour de la Ligue des champions

A chaque fois que l'OM retrouvait la plus prestigieuse des compétitions européennes, c'est sur le marché français que les dirigeants phocéens faisaient leur meilleure affaire. En 1999, Rolland Courbis allait chercher Stéphane Dalmat à Lens pour 70 millions de francs. De son propre aveu, le milieu ne voulait pas quitter l'Artois mais il ne pouvait pas dire non à l'OM. Même si la saison ne sera pas à la hauteur des attentes, il sera revendu plus cher à Paris. En 2003, c'est à Guingamp qu'Alain Perrin et Christophe Bouchet iront chercher leur première recrue, Didier Drogba, pour huit millions d'euros. Pas besoin de rappeler à quel point ce fut judicieux. En 2007, Pape Diouf propose 5 millions d'euros à Auxerre pour Benoît Cheyrou. Soit pas grand chose pour un élément qui a porté le maillot blanc plus de 300 fois en matchs officiels. Enfin, en 2013, Vincent Labrune achète Dimitri Payet au LOSC pour 9 millions d'euros... On peut se dire que ce tarif est d'une autre époque mais pas tant que ça. Payet sortait d'une énorme saison dans le Nord, avec plus de dix buts et dix passes décisives en Ligue 1 (13 buts et 23 passes décisives toutes compétitions confondues). Mais Lille venait de terminer 6e de Ligue 1. Il fallait équilibrer des comptes de toute urgence avant le 30 juin et l'offre de l'OM, pourtant pas énorme pour un joueur de cette qualité, ne pouvait pas être refusée par Michel Seydoux.

Les joueurs de Ligue 1 veulent plus venir que les autres

Dans ces moments, les dirigeants olympiens peuvent en outre compter sur des joueurs prêts à mettre la pression pour rejoindre Marseille. Avant même que l'OM ne signe Payet, Alessandrini n'avait pas hésité à partir au clash avec les dirigeants de Rennes pour le même projet. C'est que, les joueurs de Ligue 1 sont conscients, bien plus que les autres, de l'impact que peut avoir ce club sur une carrière. Même Karim Benzema en parlait récemment dans un live instagram : quand les supporters de l'OM te mettent en haut, ils peuvent te mettre très haut. Valentin Rongier en est un bel exemple. Il n'est pas né à Marseille, n'a pas eu le virus phocéen par ses parents. Mais quand l'opportunité de signer à l'OM s'est présentée, il n'a pas hésité. "Tout simplement quand j'ai joué ici avec Nantes, j'ai adoré l'ambiance. Forcément, ce n'était pas pour nous, j'étais du club extérieur, mais quand on rentrait sur le terrain avec la musique c'était toujours très impressionnant. Au-delà de ça on connaît la puissance du club, on connaît l'euphorie des gens autour, pas qu'en France, pas que dans le Sud. C'est partout, on le voit à chaque fois qu'on se déplace. Dans l'Europe, dans le monde entier, il y a des supporters de l'OM, et rien que ça c'est magique. On est poussé par tout le monde" nous confiait-il il y a quelques semaines. Et alors que l'Euro se jouera dans un an, cela peut être une bonne idée de signer dans un club qui offre une telle exposition. 

A l'OM de payer le juste prix, pas plus !

En 2017, une formule d'Andoni Zubizarreta avait fait grincer quelques dents : "On me demande de recruter comme en Liga, mais les clubs de Liga, ils vont se servir en Ligue 1 !" Mais le contexte fait que cette fois-ci, c'est ce qu'il faut faire. Evidemment, personne ne lui en voudra s'il dégote à nouveau des Alvaro Gonzalez, en prêt de Villareal, pour combler de manière aussi efficace un manque dans l'effectif. Mais le football c'est un tout et le directeur sportif sera surtout sommé de refaire un coup "à la Valentin Rongier", un élément qui était dans ses petits papiers pendant 24 mois au moins et qui a des chances de rapporter à terme beaucoup au club, sur tous les plans. Alors c'est vrai, cela ne concerne pas toute la Ligue 1. Les inimitiés avec les dirigeants de Lyon et de Lille empêchent d'envisager un transfert, de même que les salaires versés à Paris et à Monaco. Mais il reste du beau monde comme M'Baye Niang à Rennes, Boulaye Dia à Reims, Wylan Cyprien à Nice, Florent Mollet à Montpellier, Baptiste Santamaria à Angers, Adrien Thomasson à Strasbourg, Nicolas de Préville à Bordeaux, Simon Moses à Nantes, Irvin Cardona à Brest, Habib Maïga à Metz, Mounir Chouiar à Dijon ou Denis Bouanga à Saint-Etienne, Anthony Briançon à Nîmes, Serhou Guirassy à Amiens et Ibrahim Sangaré à Toulouse, pour ne citer qu'un joueur par club...