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OM : Gueye peut-il vraiment passer de la L2 à l’OM ?
MercatoPublié le 13/07 à 01:00

OM : Gueye peut-il vraiment passer de la L2 à l’OM ?

Focus sur la marche que doit gravir Pape Gueye lors de ce mercato avec sa signature à l'OM.

Il n'y a pour l'instant qu'une recrue pour la saison prochaine à l'Olympique de Marseille. Mais c'est peu dire qu'elle soulève déjà beaucoup d'enthousiasme. Pape Gueye est olympien, alors qu'il semblait promis à la Premier League et qu'il avait déjà signé à Watford. Le voir poser avec le maillot blanc aux côtés de son nouveau président a donc donné le sourire autant pour le fait qu'un jeune talent de Ligue 2 rejoigne enfin l'OM que de recruter pour une fois à moindre coût, sans voir un prix quadrupler en quelques mois comme cela avait pu être le cas avec Thauvin en 2013 par exemple. A peine avait-il posé le pied au Portugal et fait connaissance avec ses nouveaux coéquipiers que Gueye avait déjà marqué les esprits olympiens : une passe, un crochet et on a gagné. Une vidéo de lui sur les réseaux sociaux du club le montrant en train de dribbler Sarr et Khaoui pour marquer lors d'un petit jeu laisse entrevoir un beau potentiel. Ca ne reste qu'une séquence de quelques secondes, personne ne le perd de vue. Mais quand même. Tout le monde s'imagine le minot mettre rapidement ses qualités au service du collectif phocéen. Le départ de Caleta-Car, Sanson ou Kamara ne semble plus aussi redouté. Pourtant, Benoît Donckele, de Paris-Normandie, nous met en garde : Gueye n'est pas encore prêt pour la Ligue 1

Six joueurs de Ligue 2 dans les années 2010, six flops la première année

"Ça va être compliqué pour lui de s'imposer, je pense que la marche est encore un petit peu haute. Ça reste un joueur intelligent avec un gros volume de jeu. Son seul défaut, c'est sa force de décision dans les 30 derniers mètres où il a trop de déchet" indiquait le journaliste, qui nous avait alerté à l'époque sur les problèmes de réveil que pouvait rencontrer Benjamin Mendy dans ce même bon club formateur du Havre. Il n'y a pas besoin de faire des parallèles qu'avec le club normand. Sur la dernière décennie, l'OM a recruté six joueurs dans l'anti-chambre de l'élite, aucun ne s'est imposé lors de sa première année. Effacé sur le fameux dribble de Gueye, Saîf Khaoui avait été déniché à Tours alors qu'il n'y était même pas titulaire à l'été 2016 pour plus d'un million d'euros. Benjamin Mendy avait lui été recruté au Havre pour 3,5 millions d'euros à l'été 2013, comme Giannelli Imbula, venu de Guingamp pour 8,5 millions d'euros. Quelques mois plus tôt, Brice Samba avait débarqué du Havre. Kassim Abdallah avait lui été rapatrié de Sedan, quelques semaines après Florian Raspentino, qui était alors à Nantes. A chaque fois, l'OM n'avait pas payé très cher, à l'exception du désormais international congolais. Mais l'impact sur l'équipe avait été quasi-nul. Mendy était par exemple très irrégulier sur sa première saison, ne se détachant pas du toujours très décrié Morel, et n'a finalement donné la pleine mesure de son talent qu'avec Marcelo Bielsa. Faut-il donc s'attendre à une première année difficile pour Gueye ? 

Villas-Boas a la clé

Pas forcément car il n'y a aucune certitude dans le football. Quelques années plus tôt, l'OM était allé chercher, toujours au Havre, un certain Steve Mandanda. Et dès son premier match, à Caen, le gardien avait donné satisfaction pour ne plus jamais rendre ses gants à Carrasso. Le facteur qui pourrait tout changer, c'est aussi la personnalité de l'entraîneur sur le banc de touche. Qui a déjà prouvé cette saison qu'il n'était pas du genre à faire jouer coûte que coûte les jeunes prometteurs, histoire de les exposer et de s'acheter une paix sociale avec un président trop occupé à penser à sa plus-value future. Lorsqu'il a signé à l'OM, Rongier a regardé quelques matchs du banc de touche, pour comprendre l'équipe et sans doute aussi un peu pour digérer ce transfert à rallonge. Nul doute qu'AVB optera pour la même stratégie avec Gueye. Au club, on est de toute façon conscient qu'il s'agit d'un pari. Ce qui veut dire que la marge d'erreur est élevée. Ce qui peut aisément se comprendre avec un élément qui ne coûte pas grand-chose. Le club a de toute façon déjà payé pour apprendre qu'on ne pouvait pas avoir de garantie dans ce sport, même avec les joueurs payés 25 millions d'euros.