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Ocampos, un enjeu pour la direction
MercatoPublié le 23/04 à 07:00

Ocampos, un enjeu pour la direction

Quand on évoque les prolongations à l'OM et que l'on se projette sur l'effectif de la saison prochaine, il faut être honnête, ce n'est pas le nom de Lucas Ocampos qui vient en premier. Le dossier Mario Balotelli est logiquement en haut de pile puisque l'engagement de l'Italien avec le club phocéen prend fin dans quelques semaines. Il y a aussi le cas de Boubacar Kamara, devenu une des plus grosses valeurs marchandes de l'effectif et qui est à un an de la fin de son contrat, même si une option de deux saisons supplémentaires existe. En fin de contrat en juin 2020, il y a aussi Lucas Ocampos. C'est peut-être moins spectaculaire mais on parle aussi d'un actuel titulaire, à une feuille de stat plutôt intéressante depuis son retour de Série A (21 buts et 11 passes décisives depuis le début de la saison dernière).

Pas du genre à faire monter les enchères

A un an de la fin de son contrat, Lucas Ocampos pourrait ainsi avoir le choix l'été prochain. Des clubs pourraient proposer une indemnité à la baisse pour le recruter, conscients qu'il sera libre douze mois plus tard, voire faire comprendre directement au joueur qu'il a peut faire encore une saison à l'OM avant de s'engager dès le 1er janvier 2020 ailleurs, histoire de s'assurer un gros salaire et prendre une belle prime à la signature au passage. C'est humain, le milieu offensif pourrait être tenté de faire la bascule : il aura 25 ans en juillet, et le statut rare de joueur libre en pleine force de l'âge pourrait lui permettre de prétendre soit à un gros salaire, soit à signer libre dans un club habitué à empiler les joueurs comme il en existe en Angleterre ou en Italie, en se disant qu'il ressortira du lot avec son mental et sa grinta. C'est qu'il ne faut pas oublier que Lucas Ocampos est Argentin. Son espoir, comme n'importe lequel de ses compatriotes, est de pouvoir un jour porter le maillot albiceleste. Et le natif de Quilmes a plus de chance de faire parler de lui en jouant dans la Série A, un championnat historiquement suivi en Argentine, ou dans la Liga de Lionel Messi. Mais interrogé sur le sujet, comme vous pouvez le voir dans la vidéo, il n'est pas dans cette optique : "Il n'y a pas de problème. Avec les dirigeants, c'est sûr que l'on va trouver un accord. L'OM, pour moi, c'est un très grand club. Si on me dit "signe un nouveau contrat à l'OM", je suis disponible. Après il faut discuter. Ce n'est pas un problème d'argent. Ma famille se plaît ici, c'est le plus important". 

Mais un salaire à augmenter tout de même

Ce qu'il faut en comprendre, c'est que, malgré ses dires, il est évident que le joueur ne resignera pas aux mêmes conditions. A l'heure actuelle, il a un des plus petits salaires parmi les titulaires. En 2015, lorsqu'il s'engage définitivement à l'OM, il a 20 ans, et Vincent Labrune voit en lui une possibilité de faire à terme une grosse plus-value. Pour cela, il explique au joueur qu'il a encore tout à prouver, et que, le pactole, ce sera pour plus tard. L'exemple est tout trouvé avec Florian Thauvin, qui est arrivé deux ans plus tôt avec peu ou prou les mêmes émoluments, malgré une grosse indemnité de transfert à régler à Lille. Aujourd'hui, Florian Thauvin est toujours là, mais son salaire a évolué pour être aujourd'hui environ cinq fois plus important. Celui d'Ocampos n'a pas bougé. Forcément, même si le joueur explique que l'argent n'est pas important, c'est tout ce qui en découle, notamment la considération de son employeur, qui sera au centre des débats. Du côté des dirigeants, il faudra donc se poser les bonnes questions également. Réfléchir aux bonnes proportions. Les clubs champions sans fonds illimités (Bordeaux, Lille, Montpellier) ont eu beaucoup de mal en prolongeant tout le vestiaire à prix d'or. Ce fut également le cas de l'OM en 2010, avec par exemple un guerrier comme Brandao, qui a fini par se retrouver avec un salaire digne de ceux qui gagnent des rencontres tout seuls, et qui a perdu sa grinta en route. Ce n'est pas comme si la masse salariale n'était pas déjà bien gonflée, et comme si le club n'était pas déjà surveillé par le fair-play financier. Mais mine de rien, Ocampos est un des rares à avoir confirmé son niveau de la saison dernière. Et il vaut peut-être mieux un tien que deux tu l'auras...