Mercato : pourquoi l'OM va devoir faire l'effort

André Villas-Boas reste ferme sur le mercato à chaque fois qu'on l'interroge sur le sujet. Les dirigeants, quant à eux, ne s'expriment pas. Mais on a bien compris que l'OM comptait bien rester spectateur lors de ce marché hivernal. La faute à une situation financière sur laquelle on s'est déjà largement épanché, mais aussi à un collectif qui tourne déjà très bien tel qu'il est. Un dernier argument plutôt réjouissant et assez légitime, tant l'OM semble conforté match après match dans ses certitudes. Mais, il n'a échappé à personne qu'il reste une moitié de saison à jouer, avec un calendrier encore plus difficile à l'extérieur, et surtout avec un objectif à côté duquel l'OM ne peut plus se permettre de passer : la qualification en Champions League. Pour cela, et le match de Trélissac est là pour en attester, il nous parait assez évident que les décideurs olympiens ne pourront éviter de faire un petit effort cet hiver, car il serait trop bête de s'écrouler dans la dernière ligne droite pour avoir loupé volontairement le dernier ravitaillement.

Évidemment, tous les supporters veulent manger au mercato, nous les premiers. Le plaisir d'épier les rumeurs durant un mois et d'user la touche F5 du clavier dans les dernières 48 heures du marché est même devenu un sport à part entière. Mais, ce kiff mis à part, il y a aussi la réalité du terrain et d'un OM qui compte une très belle équipe type et pas grand-chose d'autre. Qui peut nous garantir que l'OM est à l'abri d'une épidémie de ligaments croisés ou de claquage d'ischios comme Lyon ces dernières semaines ? Personne. Autant de raisons qui doivent pousser les recruteurs olympiens à rester à l'affut, même s'ils prétendent le contraire. Villas-Boas a encore précisé dimanche soir que le message de la direction était qu'il n'y aura pas d'arrivée sans départ. Eh bien, prenons la au mot, et prouvons enfin que l'OM n'est pas plus bête que les autres en étant capable de vendre un joueur cet hiver. On ne le citera pas, mais tout le monde pense au même. Avec cette manne, il y a des trous à combler, avec le manque d'un latéral gauche, mais aussi d'un numéro 6 ou d'un avant-centre. Il y a en Ligue 2 ou à l'étranger de jeunes joueurs à ces postes qui ne demandent qu'à grandir à l'OM, et qui peuvent surtout faire la maille dès cette saison en cas de coup dur.

On a bien compris que l'heure était aux économies, mais ce n'est pas une raison pour que Zubi et ses scouts liquident leurs RTT au mois de janvier. Il y a des coups à faire et les autres ne se gênent pas pour y aller, alors tentez-les vous aussi ! Si au dernier moment l'affaire ne peut se conclure pour une question financière, c'est une chose qui peut se comprendre. Mais s'il ne faut pas bousculer un titulaire en place, le match de Trélissac rappelle qu'il n'y a pas vraiment de marge dans cette équipe, alors il ne faut même pas se poser la question !