Mercato OM : qui sont vraiment Gallardo et Marcelino ?

Alors que Paulo Fonseca vient de confirmer, en conférence de presse, qu'il resterait à Lille la saison prochaine et que Raffaele Palladino vient tout juste de prolonger avec Monza, les noms de Marcelo Gallardo et Marcelino reviennent avec insistance depuis ce jeudi. Décryptages sur le style de ces deux derniers, qui sont libres de tout contrat.

Gallardo, l'homme aux 15 titres

Marcelo Gallardo... Ce nom vous dit sûrement quelque chose. L'ancien joueur de Monaco et de Paris est une vraie légende de River Plate. Quinze titres gagnés, en huit ans passés sur le banc des Millionnaires, dont deux Copa Libertadores (synonyme de Ligue des Champions en Argentine). L'entraîneur de 47 ans a marqué au fer rouge son passage dans l'ancien club de Lucas Ocampos. Il fait l'unanimité chez les supporters de River Plate. "Gallardo nous a laissé un grand héritage, ce n'est pas un simple coach de football. Le jour où on appris qu'il quittait le club, c'était comme si on avait perdu une personne de notre famille", nous a confié Ibrahim, supporter et fondateur de la page River Plate France sur Twitter. Gallardo est un entraineur attachant, mais surtout charismatique. L'ancien milieu de terrain est connu pour son exigence et sa manière pointilleuse de travailler. C'est, par exemple, lui qui s'occupe de mettre en place le matériel à chaque entraînement. C'est peut-être anodin pour certaines personnes, mais pas pour lui. Le coach argentin est minutieux, il fait attention à chaque détail. Au niveau du jeu, la seule similitude avec Igor Tudor, c'est l'intensité d'un pressing haut. Sinon, l'Argentin prône un football légèrement différent.

Un adepte du 4-4-2

L'ancien coach des Millionnaires a pour habitude d'évoluer en 4-4-2, mais adapte son système en fonction des adversaires. Chose que l'on n'a pas connue avec l'entraîneur croate à Marseille. "Ma seule obsession était le but adverse, je ne vais pas changer ma façon de penser, mon équipe sera une équipe qui attaque, qui sait aussi défendre, mais avec une culture footballistique dans laquelle les hinchas de River se reconnaîtront", avait déclaré Gallardo, en 2014, pour sa première conférence de presse avec le club argentin. Ses premiers mots en disent long sur son état d'esprit de gagnant et son style de jeu. Un style avec un jeu énormément porté vers l'offensive, qui correspondrait bien à la célèbre devise marseillaise "droit au but". Autre différence avec Tudor, Gallardo est réputé pour avoir lancé plusieurs jeunes joueurs, comme Julian Álvarez, Enzo Fernández, Gonzalo Montiel ou encore Exequiel Palacios. Ensemble, ils ont même remporté en décembre dernier la Coupe du Monde. Si l'entraîneur argentin correspond, sur plusieurs points, à ce que recherche le board marseillais, il faut quand même garder certaines réserves. Selon Ibrahim, aucun média argentin ne parle de cette rumeur. Néanmoins, Tottenham, Valence et deux autres clubs espagnols seraient sur l'ancien coach de River Plate.

Marcelino, proche de Longoria

Pas un aussi grand palmarès que Gallardo, mais pratiquement le même schéma tactique. Marcelino a pour habitude d'évoluer dans un 4-4-2 à plat, avec pas mal de débordements sur les côtés. L'Espagnol aime aligner deux profils différents en attaque, comme il a pu le faire avec Iñaki Williams et Raul García à Bilbao. Cela tombe bien, en cas de prolongation du Chilien, Alexis Sanchez et Vitinha sont deux joueurs totalement différents (et complémentaires ?). Tout comme le coach argentin passé par River Plate, l'entraîneur espagnol sait s'adapter à son adversaire en changeant de système. Néanmoins, son jeu reste totalement différent de celui de Gallardo. "Il a une philosophie de jeu plutôt basée sur le contre, avec des transitions offensives huilées, mais il a surtout un bloc très solide, qu’il sait faire évoluer selon le jeu adverse. Il insiste pour relancer de derrière et que les deux milieux axiaux s’écartent et trouvent des angles de passes vers l’avant", nous a confié Anna Carreau, journaliste pour So Foot, spécialisée sur la Liga.

Il s'adapte à ses adversaires

La journaliste ajoute que l'Espagnol "a tendance à vraiment chercher l'équilibre de son bloc", ce qui pourrait l'entraîner à changer le poste de certains joueurs. Comme Didier Deschamps l'a fait avec Blaise Matuidi, lors de la Coupe du Monde 2018, en le repositionnant milieu gauche. Même si Marcelino reste un proche de Longoria, sa venue est loin d'être encore actée. On peut se demander si son fort caractère serait compatible avec le board marseillais, qui tente depuis plusieurs années de remettre de l'ordre à Marseille. L'ancien milieu de terrain veut avoir un oeil sur tous les dossiers, sportifs et extra-sportifs, chose qui a pu déranger certains dirigeants. Par exemple, "à Villarreal, il a laissé un mauvais souvenir. Il est accusé d’avoir détruit le club de l’intérieur en ramenant son staff, qui n'était pas forcément au niveau, et en formant des clans", a déclaré Anna Carreau. Un passif qui pourrait lui jouer des tours.