Mercato : Gustavo / Fenerbahçe, le point sur la situation
Le milieu brésilien de l'OM semble se rapprocher de Fenerbahçe. Mais le dossier est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait.
Entre l'OM et Luiz Gustavo, la relation semble bien plus compliquée qu'on ne le pense. Déjà, l'hiver dernier, le chouchou du Vélodrome avait fait le forcing pour partir en Chine, où un contrat pharaonique l'attendait. Une période qui coïncidait à une baisse de niveau étrange de sa part, et à l'issue de laquelle il avait finalement fait part de sa déception d'avoir été retenu par les dirigeants. Pas franchement la réaction que l'on attendait de la part d'un joueur aussi adulé par le Vélodrome, mais qui avait au moins le mérite d'être franche, à l'heure du règne de la langue de bois en conférence de presse. Déjà parmi les plus gros salaires de Ligue 1, "Don Gustavo" en veut encore plus et il ne s'en cache pas. C'est honnête et on ne peut pas lui en vouloir.
S'il y a moyen de se délester du salaire de Gustavo et de récupérer une jolie somme sur le transfert, l'OM ne réfléchira pas longtemps
On peut d'autant moins lui en vouloir, que les dirigeants de l'OM sont aujourd'hui sur la même longueur d'onde. Plus question de retenir qui que ce soit, et encore moins les gros salaires, chouchou du Vel' ou pas. Du coup, ces approches de Fenerbahçe pour Luiz Gustavo semblent sérieuses et surtout tomber à pic. En effet, sous contrat jusqu'en juin 2021 et avec un salaire brut de 6 M€ par an, l'ancien milieu de Wolfsburg coûte un bras à l'OM. Un tarif d'autant plus vertigineux qu'il vient de fêter la semaine dernière ses 32 ans, et que l'espoir de récupérer une grosse partie des 10 M€ de son transfert s'amenuise de jour en jour. Évidemment, Gustavo n'est pas le seul dans ce cas. On pense à Dimitri Payet ou encore à Kevin Strootman, le joueur le mieux payé de l'effectif marseillais. Inutile de dire que les dirigeants olympiens souhaiteraient plutôt vendre ce dernier - ils le lui ont d'ailleurs clairement dit, mais s'il y a moyen de se délester du salaire de Gustavo et de récupérer une jolie somme sur le transfert, ils ne réfléchiront pas longtemps.
Son agent : "Que tous les joueurs de Marseille soient à vendre ou pas, ce n'est pas notre problème"
Une solution "idéale", même si elle n'est pas garantie. En effet, il est de notoriété publique en Turquie que Fenerbahçe est criblé de dettes, à l'image de nombreux clubs de la Superlïg et en particulier des gros. La perspective d'un gros transfert est donc peu probable, même si le Fener semble aujourd'hui en mesure de faire un effort pour s'offrir le Brésilien. "En Turquie, on dit que le président est prêt à se déplacer pour discuter du transfert, explique au Phocéen Atakan Anil, de Turc Football. D'autant qu'il a annoncé en conférence de presse la semaine dernière que le club allait recruter un milieu défensif d'expérience. De plus, le transfert récent d'Eljif Elmas au Napoli pour 16 M€ permet au club de respirer un peu financièrement". Si les dirigeants du Fener veulent vraiment Gustavo, ils devront payer les 9 M€ demandés par l'OM, expliquait hier lundi le journaliste de RMC Sport Johnny Séverin. Mais il n'y a pas que la solution d'un transfert sec. Les discussions pourraient aussi tourner autour d'un prêt payant accompagné d'une option d'achat automatique, permettant aux Turcs d'échelonner un paiement proche de ce que réclame l'OM. Un peu à l'image des opérations effectuées cet été par le club stambouliote, où l'on remarque que, hormis l'attaquant kosovar Vedat Muriqui acheté pour 3,5 M€, il ne s'agit que d'arrivées de joueurs libres ou prêtés. Enfin, du côté de l'entourage de Luiz Gustavo, on préfère botter en touche, à l'image de son agent Roger Wittmann. "Je ne veux pas m'engager ou engager Luiz sur des rumeurs, explique l'agent allemand au Phocéen. Que tous les joueurs de Marseille soient à vendre ou pas, ce n'est pas notre problème. D'autant que Luiz est toujours très heureux de jouer à l'OM, et il n'est concentré que sur le football actuellement. Mon job est de m'assurer que Luiz est heureux, et il l'est aujourd'hui". Le serait-il autant sur les rives du Bosphore ? À lui de décider, et surtout à Fenerbahçe de trouver les bons arguments pour convaincre l'OM, car on n'en est pas encore là...