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Le bonheur est dans le prêt, vraiment ?
MercatoPublié le 02/01 à 15:00

Le bonheur est dans le prêt, vraiment ?

L'OM pourrait se laisser tenter par le prêt d'un joueur cet hiver. Une bonne idée ?

Depuis plusieurs semaines, l'OM s'attend à un mercato calme, à moins d'un départ. Néanmoins l'hypothèse d'un prêt sur les cinq derniers mois de l'année pour renforcer un peu l'effectif actuel existe. Mais dans l'histoire récente de l'OM, les prêts ont-ils marché ?

Des réussites légères et deux vrais "tops"

Il convient tout d'abord de préciser que l'on écarte ici les prêts avec options d'achat automatiques qui sont notamment intervenus ces dernières saisons (Alvaro, Jordan Amavi, Florian Thauvin et Clinton Njie) pour se concentrer sur ceux qui n'étaient là que pour une seule année ou quelques mois. Lors de la saison de la vente du club, l'OM a réussi deux gros coups sur ce marché extrêmement compliqué. William Vainqueur et Bafétimbi Gomis ont pleinement répondu aux attentes, même s'ils n'ont pas été achetés par la suite par la nouvelle direction. D'autres joueurs se sont distingués positivement, notamment lors de la saison de Michel. Javier Manquillo et Mauricio Isla ont fait le boulot, tandis que Rémy Cabella a donné envie au club de l'acheter suite à sa saison de prêt. Lucas Ocampos aussi, a été acheté par l'OM, à la demande de Marcelo Bielsa notamment. Si son prêt était loin d'être parfait, il sut lors de la suite de son aventure marseillaise se montrer à son avantage. Enfin, Joey Barton a apporté un peu de folie dans l'OM d'Elie Baup qui termina 2e de Ligue 1.

Des énormes flops

Mais attention, les joueurs prêtés peuvent aussi se révéler d'énormes erreurs, moins graves que lorsqu'il s'agit d'un transfert puisqu'ils s'en vont l'été suivant, mais des erreurs quand même. Parmi les plus grosses, il y a la plus récente : l'arrivée en prêt pour deux ans d'Aymen Abdennour. Avec des prestations médiocres et une deuxième année totalement blanche, le Tunisien aura été un vrai flop. Ce fut le cas aussi du Brésilien venu du Real Madrid Lucas Silva, transparent au milieu de terrain, ou du mythique italien Paolo De Ceglie, toujours lors de la saison de Michel. Lors de cette fameuse saison, on retiendra aussi le passage de Steven Fletcher, brillant contre Trélissac pour sa première titularisation, il a ensuite traversé un grand désert jusqu'à son départ, ne marquant que 3 fois en 18 rencontres sous le maillot blanc. Sous Marcelo Bielsa, l'OM se fera prêter deux jeunes joueurs, qui ne se montreront jamais chez les pros : l'Ivoirien Adama Guidiala et le Brésilien Alef Dos Santos. Enfin, dans la saison de transition entre les anciens et nouveaux propriétaires, Aaron Leya Iseka et Zinédine Machach n'ont pas montré qu'ils avaient le niveau pour jouer à l'OM.

Seulement trois prêts en hiver

Il faut toutefois différencier un prêt estival, qui est un vrai choix du club de s'engager sur un joueur défini pour une saison pleine, et un prêt hivernal, qui répond plus à une urgence corrective du moment. Oublions l'anecdote du jeune Adama Guidiala, qui n'a jamais montré quoi que ce soit et dont personne n'attendait rien, même s'il arrivait de l'Inter Milan. Deux cas font école. Le premier, c'est Lucas Ocampos. Désiré par son entraîneur, il était un choix logique qui semblait répondre à la fois aux besoins et aux envies d'un club qui se portait bien à ce moment-là, lors de la belle saison signée Marcelo Bielsa. Un choix sur le long terme, puisqu'il était aussi amené à remplacer André Ayew, qui n'avait plus que six mois de contrat à Marseille. Le deuxième cas est aussi important. Il s'agit de Steven Fletcher. L'Ecossais, recruté dans les dernières minutes du mercato d'hiver (c'était aussi le cas d'Ocampos), répondait à un besoin numérique, puisque l'OM n'avait que Michy Batshuayi pour évoluer en pointe. Mais ses prestations n'ont pas été suffisantes en regard des attentes placées en lui. De quoi faire réfléchir, aussi, sur l'utilité d'ajouter un joueur dans un effectif qui tourne bien.