La concurrence de l'OM gênée par les fins de contrat ?

La question des fins de contrat chiffone tous les dirigeants de clubs de foot. C'est devenu monnaie courante avec l'arrêt Bosman, les joueurs sont libres de s'engager dans un autre club à la fin de leur contrat. Ils ont même le droit de choisir leur nouvelle destination à six mois du terme. La quasi-totalité des contrats en Europe prend ainsi fin au 30 juin, histoire de se caler dans les pas des bilans comptables des clubs. Sauf que cette saison, avec le coronavirus, tout risque d'être chamboulé. Il n'est pas exclu que les compétitions s'étendent au-delà de cette date fatidique. Que fera-t-on alors ? Après le mercato d'hiver, va-t-on assister à des joueurs qui changent de club juste avant la dernière ligne droite ? Non, ça ne devrait pas être le cas. Les clubs sont en train de négocier un gentlemen agreement, pour allonger de deux mois les contrats des joueurs aux mêmes conditions, si les deux parties le souhaitent. Dans le cas inverse, les joueurs déjà engagés ailleurs par exemple devraient attendre le prochain exercice avant d'enfiler leur nouveau maillot en compétition officielle. Du bon sens a priori. 

L'OM semble à l'abri

L'OM n'est a priori pas concerné par cette mesure. Ou presque. En se projetant un petit peu, on peut imaginer sans mal que le club proposera à Yohann Pelé de faire un peu de rab, pendant deux mois, et que le portier ne sera pas contre le fait de bénéficier un peu plus de sa rémunération phocéenne. Pour Grégory Sertic, si le club peut s'en débarrasser au 30 juin, il y a fort à penser qu'il fera tout pour. Reste le cas d'Isaac Lihadji, qui pourrait être relancé comme vous pouvez le voir dans le débat sur le sujet du dernier Talk Show et celui d'Alvaro Gonzalez, qui n'est encore techniquement que prêté par Villareal, même si le joueur a déclaré qu'il était sûr de rester à l'OM. Et pour la concurrence ? 

Nice et Lille fragilisés ?

Si le sujet peut devenir délicat en Italie (Mertens) ou en Angleterre (Willian, Fraser, Vertonghen), en France, cela s'annonce bien plus calme. A l'exception d'un club, le Paris Saint-Germain. Edison Cavani, Thomas Meunier et Thiago Silva sont en fin de contrat. Mais c'est aussi le cas de Kurzawa, du jeune Kouassi convoité par Leipzig et de Choupo-Moting alors que Mauro Icardi n'est que prêté et que la presse italienne se fait un plaisir de l'envoyer à la Juve la saison prochaine. Mais il faut être sérieux, en l'état, le groupe de Thomas Tuchel a toujours largement de quoi finir en tête de la Ligue 1. Et pour les autres clubs qui luttent pour le podium alors ? A Rennes, rien de fou, le club ayant réussi à prolonger Hunou à quelques mois de la fin de son bail. Gnagnon et N'Zonzi sont prêtés, mais en fin de contrat, il n'y a trop que Jérémy Morel de concerné. Pas vraiment de quoi perturber un groupe. A Lyon, la situation est également sous-contrôle, le club aura juste l'opportunité de se séparer de Mapou Yanga-Mbiwa, une des plus grosses catastrophes industrielles de la décennie. En fait, les deux clubs qui pourraient être inquiétés par la situation sont Nice et Lille. Les Aiglons peuvent ainsi perdre Walter Benitez, leur sous-côté portier argentin. Mais ils ont désormais les reins suffisamment solides pour surenchérir et se le garder coûte que coûte. Dans le Nord, Jérémy Pied et Nicolas Gaitan voient leur bail arriver à expiration. Mais c'est surtout le cas de Loïc Rémy. L'ancien buteur passé par l'OM est dans une très belle phase avec une saison à 14 buts. Titulaire aux côtés d'Osihmen dans le 4-4-2 de Galtier, ce serait une belle perte pour les Dogues dans le sprint final si jamais un autre club lui mettait le grappin dessus...