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L'appel de Gomis aux dirigeants de l'OM
MercatoPublié le 06/06 à 07:00

L'appel de Gomis aux dirigeants de l'OM

C'est une vieille habitude, répandue dans le monde du football : lorsqu'un footballeur a un message à faire passer, il peut toujours compter sur un soutien médiatique conciliant pour se faire entendre. Désormais, avec l'apparition des réseaux sociaux, la donne a changé : plus besoin de faire copain-copain avec un journaliste, de trahir de temps à autre les secrets du vestiaire afin de garnir ses papiers, pour bénéficier le moment venu du retour d'ascenseur. En travaillant sa communauté de fans, avec des photos et des réponses postées régulièrement, il est possible d'avoir suffisamment d'audience pour faire mouche en quelques tweets. Tout seul. Au passage, désolé pour ceux qui pensaient que les footballeurs étaient présents sur les réseaux sociaux dans le réel but de satisfaire la curiosité de leurs fans. Avec Bafétimbi Gomis, heureusement tout le monde s'y retrouve, l'attaquant utilise l'ancienne méthode mais aussi la nouvelle. Ce lundi après-midi, il s'est donc lancé dans une petite série de réponses sur Twitter mais a aussi laissé son ami Pierre Ménès parler de sa situation sur Canal +. 

Le message est passé

Le journaliste ne s'est pas fait prier pour se faire lancer sur le sujet puis livrer le point de vue du joueur, en prenant soin de l'enrober dans une analyse forcément subjective : "Il m'a appelé il y a deux trois jours, il m'a dit que ça n'allait pas avec Marseille. Il n'était pas d'accord au niveau du salaire, ce qui moi me sidère. Un mec qui a mis 20 buts. Tu vas dépenser 35 millions pour un attaquant qui ne t'apportera pas les mêmes garanties que Bafé dans une équipe relativement moyenne. Il n'y a pas fracture parce qu'il est profondément attaché à l'OM, mais il est aussi profondément attaché à son avenir donc si un club lui donnera plus, il s'en ira". Avec ce relais, ainsi que des tweets où il insiste sur le fait que son histoire à l'OM n'est pas encore finie, on pourrait presque croire que le joueur ne veut pas tomber dans l'oubli. Qu'il pensait avoir gagné le coeur des supporters mais qu'il a constaté ces derniers jours, bien amer, que la foire aux grands noms avait déjà chassé des mémoires ses 21 buts. Le joueur n'en est pas là mais s'il s'agite, c'est bien qu'il est conscient que le temps ne joue peut-être pas en sa faveur. 

L'atout de la direction

Il y a déjà plus d'un mois, l'ancien joueur de Lyon et Saint-Etienne avait déjà fait connaître sa position. Il était hors de question pour lui de jouer les doublures. Dans le secret des négociations, le discours n'était pas différent mais plus détaillé. En gros, le joueur avait fait des efforts pour quitter Swansea et arriver rapidement à Marseille. Si le club veut en faire désormais un numéro 2 comme il l'était au Pays de Galles, il ne faut pas alors lui demander de faire des efforts et s'aligner sur son salaire de Premier League. Un raisonnement qui se tient. Faire des concessions sur le salaire ET sur le temps de jeu, cela fait peut-être beaucoup, surtout pour une des principales satisfactions de l'année. Soucieuse de ne pas faire n'importe quoi avec sa grille salariale, la direction olympienne n'oublie pas qu'elle a un bel atout en main : si l'OM signe un grand attaquant et que Gomis est toujours sur le marché, elle pourra le mettre devant le fait accompli. Et là, le joueur pourra communiquer autant qu'il le souhaite, s'il refuse, il n'y aura plus grand monde pour l'écouter. 

Je suis pas encore partie ni pris ma décision je suis en pleine réflexion voilà tout ...