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Ca va être quoi, la phase 2 à l'OM ?
MercatoPublié le 18/05 à 01:00

Ca va être quoi, la phase 2 à l'OM ?

Retour sur une des dernières phrases de Jacques-Henri Eyraud qui a beaucoup fait parler les supporters.

C'est une formule, entre autres, qui a interpellé, lorsque Jacques-Henri Eyraud a justifié le départ d'Andoni Zubizarreta sur RMC Sport : "On a bouclé ensemble la phase 1 de notre projet, de reconstruction. Il s'est acquitté formidablement bien de cette tâche. La phase 2 repose aussi sur des considérations financières. Nos investissements doivent payer, c'est très haut dans nos priorités. J'ai voulu muscler l'organisation, ça commence par le sportif. À l'automne dernier, j'avais prévenu Andoni que je recruterais un directeur général chargé du football. On en a reparlé plusieurs fois. Cette personne va arriver pour la nouvelle saison, avec des fonctions élargies, y compris sur l'aspect économique". 

Retour des Koura et des Khaoui ?

Que doit-on entendre par phase 2 du projet ? Est-ce que l'OM va vendre coûte que coûte, avec un Frank McCourt soucieux de se refaire financièrement, et tant pis pour les ambitions sportives d'un club qui retrouve la Ligue des champions ? Après tout, une des théories qui circule ces derniers jours, c'est que l'état-major olympien organise le départ d'André Villas-Boas pour mieux vendre derrière des joueurs qui auraient aimé rester à Marseille pour disputer la C1 avec le coach portugais. Est-ce que cette nouvelle ère correspond en fait à l'avant-dernière finalement, avant que McCourt ne rachète le club ? Lorsque Margarita Louis-Dreyfus avait ordonné à son tour de se remplumer et que le club, devant faire des économies à tous les étages, avait du mal à résister à une surenchère de Nancy pour Anthony Koura ou devait prier pour être seul sur Saîf Khaoui à Tours. 

Sur le papier, le plan paraît simple

Dans l'absolu, les plans de l'OM pour la saison prochaine, qui avaient été évoqués avec AVB en cours de saison, restent identiques, peu importe leur appellation. Quand on le prononce en une phrase, le plan paraît simple : vendre trois joueurs majeurs pour les remplacer par cinq éléments prometteurs. De quoi rajouter deux éléments dans un effectif qui sera appelé à disputer la Ligue des champions, tout en faisant la part belle aux jeunes. Evidemment, en réalité, ce n'est pas si simple. Pour avoir une chance de marcher et de rendre le groupe plus performant, ce scénario fiction doit s'appuyer sur une marge d'erreur quasi-nulle. Il y a toujours de quoi positiver en se disant que c'était le cas lorsqu'on se penche sur les arrivées de l'été dernier (Alvaro, Benedetto, Rongier). Mais est-ce que l'OM a réussi un seul mercato au niveau des ventes depuis le départ de Pape Diouf ? De l'élaboration de ce projet à la mise en pratique de avec les contacts des uns et des autres, cela avait de toute façon bougé, l'OM tablant finalement sur quatre départs puisque cela ne concernerait pas que des titulaires indiscutables. Mais si le départ de Villas-Boas s'officialise, cela deviendrait bien plus compliqué, surtout en ce qui concerne les arrivées. Car si le club olympien avait une chance de réussir cette intersaison, c'est avec le carnet d'adresses du portugais, mais aussi son aura, cette faculté à convaincre des joueurs d'abandonner certaines exigences financières pour venir s'éclater avec un coach qui a fait ses preuves en Ligue 1 et dont le vestiaire phocéen ne dit que du bien. 

Quand Eyraud parlait déjà de "phase 2"... 

Si cela risque donc de devenir bien plus compliqué, cela reste donc la même "phase", pour reprendre la terminologie présidentielle. Qui sonne d'ailleurs comme un désaveu. Car la première fois qu'Eyraud a parlé de phase 2, c'était à l'intersaison 2018. Après avoir choisi des éléments d'expérience pour renforcer immédiatement l'équipe (Evra, Payet, Rami, Luiz Gustavo, Mandanda...) le projet McCourt consistait à engager des éléments entre 17 et 22 ans, appelés à prendre une nouvelle dimension à l'OM. C'est dans cette logique que le club avait recruté Caleta-Car et Radonjic (22 ans chacun), ciblant le même été Stanley N'Soki (alors âgé de 19 ans). Là aussi, le plan de départ était simple, mais les aléas dans le sens des arrivées et des départs a rendu le projet chaotique, le club payant encore aujourd'hui cette intersaison ratée. Même s'ils sont échaudés par ce qu'il vient de se passer au club, les joueurs de l'OM seraient toutefois confiants dans leur capacité à relever les défis qui les attendent la saison prochaine avec cette feuille de route. Reste à ne pas planter encore une fois le virage "phase 2". De toute façon l'OM ne peut pas se le permettre.