A l'OM, le Père Noël est déjà passé

C'est une image dont ne s'est pas privé un cadre à la Commanderie. "Si tu dois rendre un appartement nickel, autant prendre le plus petit possible, si tu ne dois t'occuper que de 20 mètres carrés, c'est plus simple que 100 !". Certes, en ne recrutant que trois joueurs cet été, l'OM a réduit ses chances de se tromper sur le marché des transferts. Mais à la vue des prestations après une demie-saison d'Alvaro Gonzalez, Dario Benedetto et Valentin Rongier, on peut quand même affirmer que le taux de réussite épouse la ligne des 100% et que c'est sûrement une première dans l'histoire du club. Pressé sur le timing du mercato il y a deux ans, Jacques-Henri Eyraud avait lâché : "Il faut attendre le mois de décembre pour savoir si une recrue est une bonne recrue". Il faut du temps pour qu'un renfort s'affirme mais pas trop non plus. A Marseille, il y a une culture du résultat. On ne recrute pas quelqu'un pour qu'il soit bon l'année suivante, ou l'année d'après, comme à Lille, où l'objectif annoncé après avoir terminé sur le podium est de finir "dans les dix premiers". Ou alors on ne parle pas de recrue, juste de "pari sur l'avenir". Alvaro, Rongier et Benedetto sont arrivés pour renforcer l'équipe, revigorer un groupe qui sortait d'une saison éprouvante pour se qualifier pour la prochaine Ligue des champions. Sur le papier, cela semblait léger alors que Luiz Gustavo, Rolando, Rami, Balotelli, Ocampos et Njié avait quitté le club dans le même temps. 

Rongier redore le blason de Zubizarreta

Mais force est de constater qu'ils y sont parvenus, sous la baguette d'un André Villas-Boas qui n'y est évidemment pas pour rien. Difficile sur ce mercato de ne pas distribuer également un bon point à Andoni Zubizarreta. Le directeur sportif espagnol a été critiqué plus d'une fois pour son manque de réactivité. L'apport des recrues, notamment le rendement d'un Rongier, ce milieu technique qu'il voulait à l'OM tout en gardant Sanson et Lopez depuis près de deux saisons, redore incontestablement son blason. Evidemment, il y a de quoi se dire qu'une autre direction technique aurait misé peut-être moins sur un milieu pour recruter également un arrière gauche. Ou aurait été plus habile pour se débarasser d'un gros salaire histoire d'éloigner plus nettement la menace du fair-play financier. C'est la nuance. Pour savoir si une recrue est une bonne recrue, il faut attendre le mois de décembre. Pour savoir si un mercato dans sa globalité est réussi, il faut attendre la fin de la saison et voir si les objectifs ont été atteints. En attendant, l'OM passe les fêtes au chaud au classement de Ligue 1 et les supporters n'en demandaient pas plus.