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Villas-Boas : "Maintenant, ce ne sont plus les paroles, ce sont les actes"
InterviewPublié le 07/11 à 01:15

Villas-Boas : "Maintenant, ce ne sont plus les paroles, ce sont les actes"

La conférence de presse d'après-match d'André Villas-Boas suite à la victoire de l'OM à Strasbourg (0-1). Il se chauffe notamment avec deux journalistes !

Êtes-vous satisfait de cette victoire ?

André Villas-Boas : "Oui on est très satisfait, c'est une victoire très importante pour nous, deux jours seulement après le match à Porto. On enchaine une nouvelle à l'extérieur, on continue le travail en championnat, on a 18 points avec un match en retard, soit 5 de plus que la saison dernière. Ce sont de bons signaux, il y a une bonne réponse de l'équipe. Les mecs qui sont entrés en jeu ont été impliqués sur le but, c'est un bon signal pour nous. Aujourd'hui on a donné une chance méritée à Yuto (Nagatomo) et à Valère (Germain) et ils ont été très bien. Ce sont des choses positives pour le vestiaire."

Est-ce que la victoire efface le contenu décevant, surtout en première mi-temps ?

AVB : "Décevant pour qui ? Pour toi."

Pas pour vous ?

AVB : "Pour moi non. C'est seulement pour toi non ?"

(Toujours le même journaliste) A priori, je ne suis pas le seul...

AVB : "OK alors prend tes amis, tu prends le groupe des décevants là-bas et le groupe des contents c'est le vestiaire de l'OM."

Sur le contenu il n'y a rien à dire ?

AVB : "Non. Tu dois chercher la Juventus ou le Barça pour trouver plus de contenu."

Vous n'avez tiré qu'une seule fois au but...

AVB : "L'an dernier, on a gagné un match 2-1 avec un seul tir. C'était contre Lille. C'est extraordinaire non ? Vous vous rappelez ?"

Oui. Cela vous suffit ?

AVB : "Oui. Pour gagner contre Lille, trois points. Pour aller à la Ligue des Champions. Vous avez fait la statistique ? C'est incroyable non de gagner contre Lille avec deux buts et un tir. C'est beaucoup non ? Aujourd'hui on était plus à l'égalité, un tir."

Vous avez été surpris de l'intensité mise par Strasbourg en début de match ?

AVB : "Oui Strasbourg était très bien, ils nous ont fait ce que Porto nous a fait. On a du mal à avoir la possession dans le losange au milieu. On n'a pas joué assez vite en première mi-temps, on a eu du mal à faire circuler le ballon. On a cherché le dos des défenseurs, mais on tombait toujours sur le gardien, car nos ballons étaient trop longs. On a essayé avec Sanson plus d'insertions, cela a amélioré un peu les choses, mais je pense que c'est seulement quand on est repassé en 4-2-3-1 qu'on a fait plus de combinaisons et de percussions. Jusqu'à ce moment-là, Strasbourg était fort. On a eu de la chance avec le ballon qui frappe la barre. Mais on a amélioré avec les entrées de Payet, Benedetto et Sanson."

Votre équipe arrive toujours à réagir, au moins dans le résultat ?

AVB : "Oui c'est dur on a toujours besoin d'une réponse. Comme vous le savez, on a eu cette réunion entre nous pour faire mieux. On avait besoin de donner une réponse. Aujourd'hui avec les changements qu'on a faits, les joueurs qui sont entrés avec cet état d'esprit, ça va dire que le groupe est là. C'est une victoire qu'on doit avoir quand tu es un dans un moment difficile et cela nous permet de remonter encore vers l'avant au classement."

C'est fort de réagir comme ça à chaque fois ?

AVB : "Oui, mais on veut donner plus aux supporters en Ligue des Champions. On a fixé un objectif entre nous, j'espère qu'on sera capable de donner une bonne réponse. Il reste 9 points en jeu : le groupe s'est fixé un objectif pour faire mieux."

Vous avez senti une réaction saine et positive du groupe, à l'image des trois entrants ?

AVB : "Oui, mais on sait qu'on n'a pas été au niveau. C'est pour ça qu'on a bien reçu les supporters qui ont été à l'aéroport, car c'était inacceptable. Mais on est les premiers à le savoir. On n'a pas besoin de toute cette pression pour savoir qu'on est des incompétents en Ligue des Champions. Il suffit de regarder le classement, on a zéro point. On a pris conscience de ça, on était un peu plus agressifs. Maintenant, ce ne sont plus les paroles, ce sont les actes. J'espère qu'on va être capable de donner une bonne réponse."