Villas-Boas : "Il y a un amour avec cette équipe"
L'entraîneur de l'OM André Villas-Boas analyse en détails la victoire de l'OM face à Bordeaux.
Vous avez gardé confiance malgré la première mi-temps...
André Villas-Boas : "On était un peu déçu à la mi-temps parce que notre travail n'a pas payé. Au niveau de notre pressing, les deux mi-temps ont été égales, sauf qu'on n'a pas été objectifs. On a dominé tout le match. Mandanda est décisif depuis le début de la saison, mais aujourd'hui il n'a pas fait un arrêt. On a contrôlé tout le match, on a tiré au but 24 fois contre l'équipe qui était 3e au début de cette journée. En première mi-temps, on n'a pas eu de chance. On en a profité pour donner un peu plus de confiance, de changer un peu de choses, de monter un peu plus avec les latéraux. Le but d'Amavi d'entrée de seconde période nous a donné ce boost de confiance qui nous manquait. Après on a fait un match parfait. Les gars sont là mentalement, avec une disponibilité et une fraicheur physique qui est incroyable. On peut se reposer en pensant à Metz, car on a enchainé une quantité absurde (sic) de matchs, là maintenant ça donne un peu plus de temps pour récupérer l'équipe."
Le Vélodrome a joué son rôle ?
Une victoire avec ce scénario, ça permet de travailler un peu plus le mental de l'équipe, et aux joueurs d'avoir encore plus confiance à l'avenir ?
AVB : "Non, car on aurait pu jusqu'à la fin encaisser un but. Notre pressing dès le retour des vestiaires nous a permis d'obtenir le corner de Payet pour l'égalisation. Jordan a été parfait au second poteau. Tu as parfois besoin de ce genre de moments, c'est ce qui nous a manqué en première mi-temps. Je ne pense pas que ça va faire devenir les gars encore plus confiants, car on a déjà souffert et on est déjà revenu dans le match. Tout le monde a fait un très bon match. Maintenant qu'on a fait ses six victoires, j'espère qu'on peut compléter la série jusqu'à Noël. Il reste deux objectifs."
Vous travaillez depuis un moment les montées d'Amavi sur corner ?
AVB : "Il était déjà monté cette saison. Il est bon pour les équilibres, car il va vite et il défend bien. Parfois on fait des échanges avec Bouna et Sanson. Aujourd'hui on a laissé à lui (Amavi), ça veut dire que Bouna et Sakai étaient les derniers hommes. Sa capacité de jeu est incroyable. Quand il saute, il saute très haut. Aujourd'hui il a gagné plusieurs ballons de son côté. Ça reste une bonne option pour les coups de pied arrêtés."
AVB : "Dans un match tactique comme celui-là, je voulais avoir Alvaro de nouveau dans l'équipe. Et comme c'est un match qui oblige les compensations des centraux qui doivent sortir quand Adli et De Préville vont entre les lignes, j'ai voulu des compensations rapides dans cette position. C'est ça qu'on a essayé de faire. Après en deuxième mi-temps, Bouba a été très bien, car il a gagné plus de distance, il a eu plusieurs ballons et joué un peu plus. Cela a fonctionné aujourd'hui, car on est arrivé à la victoire. J'ai parlé avec Kevin, évidemment il était déçu, car c'est un changement qui arrive alors qu'il est dans son meilleur moment, mais il est rentré avec un état d'esprit correct. Il est là pour nous, il a aidé l'équipe dans les dernières minutes."
Avez-vous des nouvelles concernant Benedetto ?
AVB : "Il s'est fait mal lors du dernier entrainement. C'est une contracture, pas une déchirure. J'espère qu'il va être là pour Metz."
AVB : "Non, on était déjà là en première mi-temps, mais Bordeaux était plus frais et n'a pas encaissé le premier but. On a dit seulement à Rongier de jouer plus haut pour gagner le ballon et ça a fonctionné. Ça nous a donné plus d'envie et à eux plus de peur. C'est l'unique chose. Il y a eu l'erreur d'Otavio et c'est vrai qu'on a profité de cette erreur."
AVB : "Cela vient aussi de cette série de six victoires. On se trouve bien maintenant sur l'aspect mental avec des joueurs qui défendent et donnent tout pour l'équipe, que ce soit les joueurs qui commencent et ceux du banc. C'est l'une des choses plus fortes qu'on a en ce moment. Évidemment, quand la prochaine défaite arrivera, ça peut toucher le niveau de confiance, mais il faudra savoir revenir."
Vous avez été satisfait de ne pas avoir été mis en danger ?
AVB : "Le Vélodrome est une aide aussi. Ici c'est difficile de jouer quand on est bien, avec cet état d'esprit, il y a un amour avec cette équipe, et ça passe comme une peur pour les adversaires. On doit profiter de ces moments-là."