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OM Next Generation : pourquoi Consolat n'y est pas
InterviewPublié le 26/03 à 07:00

OM Next Generation : pourquoi Consolat n'y est pas

La semaine dernière, l'OM fêtait le premier anniversaire du projet "OM Next Generation". On a ainsi vu Jacques-Henri Eyraud sur le terrain de l'ASC Vivaux-Sauvagère, ou encore Stéphane Richard en visite au FC Rouguière, deux des 21 clubs amateurs signataires du partenariat avec le club olympien. Un succès qui devrait entraîner d'autres signatures, mais auquel manque la présence de deux des principaux clubs de la ville : Air Bel et Consolat.

Si Air Bel, spécialiste des équipes de jeunes de très haut niveau, n'arrive pas à s'entendre avec les responsables de la formation marseillaise, le problème est un peu différent avec Consolat, dont l'équipe première évolue en National. C'est ce que nous explique le président Jean-Luc Mingallon :

Jean-Luc, pourquoi ne pas rejoindre le projet "OM Next Generation" ?

Jean-Luc Mingallon : "C'est un bon projet de communication pour l'OM. Distribuer du matériel et un peu d'argent aux clubs, c'est une très bonne chose, mais on voit encore cette saison que des jeunes du Burel ou de l'ASPTT ont signé à Saint-Etienne et à Montpellier. Je ne vois pas comment ça peut changer tant que la formation de l'OM ne s'adaptera pas au football moderne. Tout le monde sait bien que lorsqu'un grand club est intéressé par un jeune, il donne de l'argent aux parents et au club formateur, c'est comme ça. Mais, en ce qui nous concerne à Consolat, on ne peut pas leur apporter grand-chose pour les équipes de jeunes. Pour cela, le club idéal serait Air Bel, mais l'OM ne veut pas faire d'effort apparemment, c'est dommage".

Vous citez Air Bel pour ses compétences en matière de préformation ?

JLM : "Oui, stratégiquement, l'OM devrait pousser des clubs comme ça. S'ils faisaient vraiment l'effort, cela pourrait permettre à cinq ou six clubs d'avoir des équipes de jeunes en National, comme Air Bel. Ce serait énorme comme réservoir, vous vous rendez compte ?".

Et vous, à Consolat, que pourriez-vous apporter à l'OM ?

JLM : "Nous, on aurait pu être déterminants dans la fin de la formation des jeunes de l'OM. Prenons l'exemple du jeune gardien Florian Escales. Il aurait pu être titulaire à Consolat en National et faire une ou deux saisons, puis retourner à l'OM ou signer ailleurs. Ils ont préféré le garder en troisième gardien. Le gamin est content, il a le maillot de l'OM, mais dans deux ans, s'il ne joue pas un match, qui va le prendre ?".

Essayez-vous quand même de créer des passerelles entre les deux clubs ?

JLM : "Cet été, on a essayé de travailler avec l'OM en leur proposant Umut Bozok, mais ils n'ont pas voulu le prendre. On n'envoie pas des noms comme ça, Umut était meilleur buteur de National et montrait de vraies qualités pour le haut niveau. On demandait la même somme que nous proposait Nîmes, à savoir 130 000 euros et ils ont refusé. Aujourd'hui, il est meilleur buteur de Ligue 2 (22 buts) et Lyon et Monaco le veulent, tout comme des clubs anglais. C'est dommage, on leur amenait le joueur sur un plateau et je ne suis pas persuadé qu'il soit moins bon que Mitroglou. En plus, à ce prix-là, il y avait une belle perspective de revente, car j'ai entendu que Lyon proposait 6 millions d'euros".