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"Mon père était le premier vrai capitaine de l'OM"
InterviewPublié le 01/04 à 11:20

"Mon père était le premier vrai capitaine de l'OM"

Champion du monde 98, passeur décisif en finale, Youri Djorkaeff est de plus en plus présent dans la région. C'est que son frère a ouvert il y a peu "Mediasport center", une salle de sport et de récupération dernier cri au pied du stade Vélodrome. Il était donc présent à l'inauguration mais aussi quelques jours plus tard en tribunes à Carnoux pour voir la réserve de l'OM face à Montpellier. Son fils, Oan, joue à la Paillade. A écouter le "Snake", il regrette presque ce week-end de devoir donner le coup d'envoi de la finale de la coupe de la Ligue entre Paris et Monaco tant il aurait aimé suivre le Martigues-MHSC programmé presque au même moment à Francis Turcan. Interview. 

Youri, ça te fait quoi maintenant d'être le père d'un footballeur ? 

Youri Djorkaeff : "C'est marrant je revis ce que mon père a vécu. Le mieux, c'est arrivé, c'est quand on va voir tous les deux mon fils jouer. Il n'y a pas beaucoup d'échanges, de communication, on se comprend, on analyse, et puis à la fin on fait le débriefing ensemble". 

Pour ceux qui ne le savent pas, ton père, Jean Djorkaeff, a joué à l'OM, de 1966 à 1970, où il a gagné la Coupe de France 1969. 

Y.D : "Quand on marche ensemble dans les rues de Marseille, les gens le reconnaissent, ils vont vers lui. Il a marqué le club. C'était le premier capitaine avec du caractère, emblématique, de l'Olympique de Marseille. Les supporters le lui rendent bien, ils ne l'ont pas oublié, ils l'interpellent encore aujourd'hui et ça fait plaisir à voir". 

Et toi, tu aurais pu signer à l'Olympique de Marseille en 2001, mais ça ne s'est pas fait pour une raison pour le moins originale : le club négocie pour te faire venir en qualité de joker début septembre. Mais alors que Pascal Nouma avait signé à la toute fin du mercato, la Ligue assure que son contrat a été homologué après la l'heure fatidique et qu'il est donc qualifié en tant que joker, annulant la possibilité de te faire venir... 

Y.D : "Sincèrement c'était très compliqué, aussi parce que ma situation à Kaiserslautern n'était pas simple à la fin. Un jour le club voulait me laisser partir, un jour non. Bernard Tapie était revenu à la présidence de l'OM, il voulait faire un gros coup en me signant. Il y avait beaucoup de choses qui ne fonctionnaient pas. Mon club demandait une indemnité de transfert alors qu'au départ il n'en était pas question... Mais je n'ai jamais vraiment eu de regret. Ca ne devait pas se faire. Est-ce que j'aurais flambé à Marseille ? Personne ne peut le dire. Quand on arrive dans un club, et surtout dans un grand club comme Marseille, il faut toujours arriver de la bonne manière. Et là le transfert comme il était en train de se régler était trop tiré par les cheveux pour que ça aboutisse à quelque chose de positif".