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Mercato : encore un deal possible pour l'OM en Chine ?
InterviewPublié le 20/02 à 15:00

Mercato : encore un deal possible pour l'OM en Chine ?

Si le mercato hivernal est terminé depuis trois semaines en France et dans les grands championnats européens, ce n'est pas le cas du championnat chinois, qui ferme son marché le 28 février. Des départs là-bas sont donc encore envisageables. Concernant l'OM, justement, les noms de Dimitri Payet et Adil Rami ont récemment été cités, avec notamment un intérêt du Dalian Yifang pour le Réunionnais. Alors, l'OM peut-il encore envisager de faire un deal avec le marché chinois ? Le Phocéen a posé la question au patron de la division football d'IMG Bruno Satin, agent historique du football français et très implanté sur les marchés internationaux. Interview :

Le marché chinois ferme dans une semaine. Y a-t-il encore des affaires à faire pour l'OM là-bas ?

Bruno Satin : "Il y a encore quelques clubs assez agressifs, on l'a vu récemment avec le transfert de Marek Hamsik du Napoli au Dalian Yifang FC. Ils conservent des capacités importantes, même s'ils sont lourdement imposés par le gouvernement sur les transferts supérieurs à 6 M€, mais ils font la différence sur les salaires proposés qui sont très importants".

C'est ce qui peut faire la différence sur des dossiers récemment évoqués comme Rami ou Payet ?

BS : "Le problème concernant l'OM, c'est que les salaires y sont déjà très importants. De plus, lorsque les Chinois se lancent dans de gros investissements, c'est généralement sur des joueurs qui jouent régulièrement la Champions League, ce qui n'est pas le cas de l'OM ces dernières saisons".

On parle tout de même de deux internationaux. Rami est champion du monde et Payet s'est illustré en Premier League il n'y a pas si longtemps...

BS : "Concernant Rami, je n'y crois pas une seconde, car les Chinois ne font plus de gros investissements sur des défenseurs. Il faut rappeler qu'ils n'ont plus le droit qu'à trois joueurs étrangers et il n'y a plus beaucoup de rotation. À la limite, c'est plus crédible pour un Payet, mais vous connaissez comme moi le prix de son transfert et son salaire. De plus, je pense que lui et sa famille sont beaucoup mieux à Aix-en-Provence que dans la pollution de Shanghai ou Pékin (rires)".

Pourtant, de très bons joueurs y ont signé ces dernières années ?

BS : "Bien sûr, mais aucun d'entre eux n'y va par envie. Il faut appeler un chat un chat, on y va pour faire de l'argent. Je le sais, j'ai mis les trois premiers joueurs français en Chine dans les années 90, avec José Bray, Christian Pérez et Clément Garcia au Shanghai Shenhua. Je ne connais que le Belge Mousa Dembélé qui a quitté Tottenham cet hiver pour Guangzhou parce qu'il avait envie de découvrir l'Asie, alors qu'il avait de très belles offres en Europe. C'est tout".

Pour ce genre de transfert, faut-il faire appel à des agents spécialisés ?

BS : "Oui, il y en a deux ou trois, ou alors il y a quelques cabinets d'avocats qui se sont spécialisés. Il faut savoir que c'est un marché particulier qui brasse beaucoup d'argent, et là-bas, il y a du monde qui veut passer à la caisse. Il faut savoir sécuriser les contrats".

Pour conclure avec l'OM, pas de risque d'attaque du marché chinois dans les prochains jours ?

BS : "Je ne sais pas, mais j'imagine que si le nom de Payet est sorti, ça ne doit pas effrayer l'OM, bien au contraire. Vu le prix qu'ils l'ont payé, son salaire, la durée de son contrat et son âge, ils voient peut-être plus ça comme une opportunité que pour un danger, mais ce n'est que mon avis".