Lopez : "Trouvez-moi un endroit où les supporters ont déjà fait ça"

Qu'est-ce que ça fait de gagner dans une ambiance exceptionnelle ?

Maxime Lopez : "Ça fait un mois qu'on sait qu'il y aura ce tifo, qu'il y a une grosse attente autour de ce match, qu'il y a le retour du coach Garcia... C'est une fierté, on est très heureux. Sans parler du fait que ce soit Lyon et Garcia en face, l'important c'était de passer 2e. Ce soir on a marqué un coup. On va pouvoir passer une bonne trêve, car on connait, quand on perd ce genre de match après la trêve est difficile."

Il y avait un traumatisme face aux Lyonnais ?

M.L. : "Je pense qu'il y avait un peu de pression avant ce match. Cela faisait longtemps que Lyon venait gagner ici. On ne voulait pas décevoir les supporters quand on voit ce qu'ils ont fait pour nous ce soir. Trouvez-moi un endroit où les supporters ont déjà fait ça."

Ça peut changer la suite de votre saison ces deux victoires contre Lille et Lyon ?

M.L. : "Franchement je ne sais pas. Ça va trop vite dans les deux sens. La trêve va nous couper dans notre élan. Il va falloir tranquillement bien se préparer, on aura un match difficile à Toulouse."

Cela faisait un moment qu'on n'avait pas vu un OM aussi solidaire...

M.L. : "C'était important qu'on soit une équipe ce soir, car on connaissait la qualité de l'équipe en face. Si on ne joue pas en équipe ce genre de matchs, on ne peut pas les gagner. Ce soir, si on a réussi à ne pas prendre de buts à dix contre onze, c'est qu'on a été solidaire. Dans ce genre de match on n’a aucun souci les uns et les autres, car on sait que tout le monde va tout donner."

Vous êtes soulagé d'avoir gagné contre un gros ?

M.L. : "Soulagé... on est surtout très contents d'avoir gagné ce soir. C'est sûr que ça fait du bien de gagner contre un concurrent direct. On sait que si on veut être en haut, c'est ce genre de match qu'on doit gagner. Maintenant, calmons-nous, on a gagné, c'est bien, mais on ne va pas commencer à se projeter sur autre chose."

Tu as regardé les tifos ?

M.L. : "Ouais bien sûr, tout le monde a regardé ! On a eu le temps de regarder avant le coup d'envoi. C'était magnifique. J'avais eu quelques fuites sur le tifo, je savais que ça allait être quelque chose de grandiose. Félicitations à eux."

Cela s'est bien passé pour toi à ce poste d'ailier droit ?

M.L. : "Oui très bien (il se reprend) enfin oui ça s'est plutôt bien passé. J'avais déjà joué à ce poste, c'était il y a deux ans, ça remonte. Le coach a voulu me mettre à ce poste, les deux dernières séances d'entrainement c'était quasiment que pour moi, pour que je prenne des automatismes à ce poste. Ça m'a fait prendre de la confiance. Cela s'est bien passé aussi parce que tout le monde était dans une bonne dynamique aussi."

Que cela vous fait-il d'être 2e au bout de 13 journées alors que votre effectif est juste ?

M.L. : "Franchement le classement est tellement serré, on peut perdre un match et être 7e. Cette année la Ligue 1 elle ne veut rien dire, tout le monde est à un point les uns des autres. L'effectif est court, tout le monde le sait, il nous manque notre meilleur joueur. Ça fera six mois quand Flo va revenir. À nous les joueurs présents de tout donner comme on l'a fait ce soir, mais ce n'est pas une fin en soi, il faut qu'on le fasse à tous les matchs."

Quelle est la part de Villas-Boas dans ces victoires ?

M.L. : "(Il rigole) Vous lui demanderez ! Je ne sais pas trop l'expliquer. Il y a un bon feeling avec le coach, tout se passe bien, il arrive à nous apprendre pas mal de choses. Sur le plan tactique, ça se ressent, sur le plan humain aussi."

Un mot sur la prestation de Payet ?

 M.L. : "Sans revenir sur ses propos,  je pense qu'il avait un peu la pression. Il a su répondre présent. Dans les grands matchs, on voit les grands joueurs."

À 2-1, à dix, vous avez un peu douté ?

M.L. : "C'est vrai qu'on a pris un but qu'on peut éviter, c'est dommage, et quand on a pris le carton rouge, oui on a commencé à douter un peu. Mais dans les soirs comme ça, on sait qu'on va tout donner, que ce soit à dix ou à neuf. À part l'occasion de Terrier à la fin, on a rien concédé."