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Il nous raconte son immersion avec les Bleus
InterviewPublié le 17/07 à 15:38

Il nous raconte son immersion avec les Bleus

Si vous avez aimé "Les yeux dans les Bleus" en 1998, vous allez adorer "Les Bleus 2018, au coeur de l'épopée russe". Un long documentaire diffusé ce mardi soir sur TF1 à 21 heures, retraçant l'intégralité du parcours de l'équipe de France, du début de la préparation jusqu'au sacre de Moscou dimanche dernier. Un film réalisé par Emmanuel Le Ber et le Marseillais Théo Schuster, un ancien de Canal Plus, grand spécialiste des tournages en immersion. Durant deux mois, il s'est fondu dans le groupe et n'a pas raté une miette de l'histoire avec sa caméra.

Une heure et dix minutes de bonheur et d'émotion, notamment avec les Marseillais de la bande de Didier Deschamps, qu'il ne faut surtout pas rater. Interview :

Comment se sont passées les tractations pour tourner ce film, notamment avec Didier Deschamps ?

Théo Schuster : "J'avais déjà rencontré Didier à La Commanderie lorsque j'avais tourné "L'histoire d'un but", sur la tête de Basile Boli en 1993, mais je ne le connaissais pas plus que ça. Lorsque notre projet a été retenu, nous avons eu rendez-vous à la fédé pendant deux heures et demie. Il a dit OK, mais que le film ne serait diffusé que si la France allait en finale. On s'est tous mis à trembler, car il fallait quand même mettre de l'argent (rires), mais on a eu de la chance. Il nous a donné sa confiance et nous a laissés libres de faire ce que nous voulions avec les joueurs, dans les vestiaires, lors des causeries. Vous verrez, il y a vraiment de la matière. Mais nous savions qu'au moindre faux pas, c'était fini pour nous".

En tant que Marseillais, quels ont été tes liens avec les Olympiens du groupe ?

TS : "Déjà, dans le car, j'étais derrière Rami, et à côté de Mandanda et Thauvin, donc j'étais au contact. Les trois ont des tempéraments différents, mais ils ont vraiment eu leur rôle. Adil n'a pas joué, mais c'est un élément moteur du groupe, le gars sûr. Il est costaud, il est drôle, tu sais qu'avec lui, tu peux aller au combat. Évidemment, il a certainement eu une petite pointe de déception de ne pas être entré en jeu au moins une fois, mais il ne l'a jamais montré. Il est toujours resté égal à lui même, toujours de bonne humeur. Dans les moments difficiles, c'est toujours lui qui va sortir la petite connerie qui va détendre l'atmosphère et sortir les gars de la pression".

Et Florian Thauvin, qui n'a guère plus joué ?

TS : "Florian est plus discret. Déjà, il n'était pas sûr d'être dans le groupe jusqu'au bout, et sa phase de préparation a été compliquée car il ne jouait pas. Juste avant l'Argentine en huitièmes de finale, je l'avais interviewé et je le sentais un peu résigné. Lorsqu'il est entré en fin de match, on a senti que la lumière s'allumait pour lui. Dès lors, c'était parti, il participait au truc. Je l'ai découvert là-bas, c'est vraiment un bon gars".

Et enfin, Steve Mandanda ?

TS : "Il espérait jouer son premier match de coupe du monde, et on avait décidé de traiter le match face au Danemark à travers lui. Il était hyper concentré, et il fait la sortie dans les pieds qu'il faut dans ce match. Lui, c'est le sage de l'équipe qui fait le lien entre l'ancienne et la nouvelle génération. Il est capable d'être très posé, puis d'aller danser avec les jeunes. C'est un gars important, qui joue son rôle de doublure et j'étais content qu'il dispute ce match. Il est bien mis en lumière dans le film, mais vous verrez, les trois Marseillais le sont".

Est-ce que tu as essayé de gratter des infos sur l'OM avec eux ?

TS : "Pas vraiment, on discutait souvent de tout et de rien, de l'OM parfois, mais je n'ai eu aucun scoop là-dessus. Ils me parlaient surtout de leur reprise avec le club, car plus la compétition allait loin, plus ils savaient qu'ils reprendraient tard. Il faut savoir qu'ils n'ont absolument pas eu de vacances, avec la finale de la coupe UEFA et le début de la préparation avec les Bleus, donc ils espéraient avoir quand même un peu de temps pour se reposer et décompresser avec leurs proches".