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Germain raconte les deux minutes de folie
InterviewPublié le 17/02 à 01:43

Germain raconte les deux minutes de folie

La réaction de Valère Germain après la victoire de l'OM à Lille (1-2). Il évoque notamment sa prestation personnelle, les supporters, Benedetto...

C'est une belle soirée, avec une victoire que vous êtes allé chercher...

Valère Germain : "Oui, ce n'était pas une soirée facile, en première mi-temps notamment. Il a fallu réagir quand on a pris ce but. On a pris un coup derrière la tête avec ce pénalty loupé, et on voit qu'on a un état d'esprit vraiment irréprochable cette année. On ne lâche rien, on a une capacité de réaction importante aussi. Ça montre qu'on ne lâchera rien."

Après ce que tu as vécu ces derniers temps, c'est une grosse satisfaction personnelle ?

V.G. : "Oui, ce n'est jamais facile une période où on est moins décisif. Cette année j'ai aussi beaucoup évolué sur le côté, un poste inhabituel. J’ai encore l'étiquette d'attaquant, mais je n'ai débuté que trois matchs en tant qu'avant-centre. Donc c'est un nouveau rôle, avec des stats moins importantes. C'est vrai que ça fait du bien de redevenir important sur un score et surtout sur un match comme ça."

Qu'est-ce qu'a dit le coach à la pause pour vous remobiliser ?

V.G. : "Remobiliser.... il n'y avait pas trois ou quatre à zéro. Il y avait 0-0. Mais on ressortait mal le ballon, on dégageait un peu trop. Après on était bien en place. Il nous a demandé de continuer à faire ce que l'on faisait sans le ballon, et d'être plus entreprenant quand on l'avait. Je ne sais pas pourquoi, c'est venu au moment où Valentin a loupé ce pénalty. Ça nous a peut-être réveillés, et on a gagné grâce à ça."

On a le sentiment que rien ne peut vous arriver cette saison ?

V.G. : "Oui, c'est peut-être un peu notre sentiment. Au vu du match de ce soir, si on fait match nul, tout le monde est content. Au final on le gagne et on a 11 et 12 points d'avance sur nos poursuivants. C'est sûr qu'on a eu quelques matchs difficiles, mais à chaque fois on arrive à gagner ou à ne pas perdre, donc c'est bien pour la confiance. Il faut continuer comme ça."

Raconte-nous ces deux minutes de folie ?

V.G. : "C'est vrai qu'après le pénalty de Valentin, on s'est dit 'Rien ne va ce soir, ça va être compliqué'. Dans le foot, à 1-0, on a la chance qu'à tout moment, un match peut basculer. Puis il y a Morgan qui tire le corner, j'arrive à la couper, et une fois qu'on marque ce premier but, on se dit qu'on peut aller chercher le deuxième. C'est chose faite, et c'est vrai que c'est un peu fou de se retrouver à mener dans ce match, mais ça montre un état d'esprit irréprochable et revanchard par rapport aux saisons passées. On veut vraiment cette place."

Tu es surpris de voir tout cet amour des supporters ?

V.G. : "C'est magnifique. Surpris, non, car on le voit dans tous les stades dans lesquels on se déplace quand les supporters sont autorisés à venir. C'est sûr que quand on gagne et qu'on va célébrer avec eux à la fin, il n'y a qu'avec l'OM en France qu'on peut ressentir de telles émotions. Ça a pu être dur l'année dernière quand ça n'allait pas, ils avaient raison de crier, mais c'est magnifique cette année quand ça va bien. À nous d'en profiter et de faire le maximum jusqu'à la fin de saison."

Sur le but lillois, tu es un peu fautif, tu voulais te rattraper ?

V.G. : "Oui, c'est vrai qu'il y a un dégagement de Duje qui me la met sur la tête et j'ai du mal à contrôler. C'est vrai qu'avec Dario, on ne se parle peut-être pas assez. Tout le monde est responsable et au final, Dario et moi on donne la victoire au collectif."

C'est un symbole que ça soit toi et Dario les deux buteurs ?

V.G. : "C'est bien pour l'un et pour l'autre, car on restait sur une belle période sans être décisif. Lui comme moi, quand on a joué devant ces derniers temps, c'est vrai qu'on était esseulé. C'est le problème qu'il y a depuis quelque temps pour les attaquants de l'OM. Après c'est aussi à nous de faire mieux, de mieux se déplacer et au collectif d'être aussi un peu plus proche de nous. On n'est pas des joueurs avec des gabarits comme Giroud qui gardent les ballons. On est plus des joueurs pour jouer avec des joueurs rapprochés. Et quand on est tous les deux sur le terrain, ça marche plutôt bien. J'espère que ça continuera comme ça."