Galtier assure qu'il n'a pas touché Gallardo !
L'actuel entraîneur de Saint-Etienne a accordé un long entretien à So Foot où il revient sur sa carrière d'entraîneur mais aussi ses racines et son rapport à l'Algérie de ses parents. L'enfant des Caillols, où il jouait avec Eric Cantona, est revenu sur les nombreux épisodes de sa carrière où il a été lié à l'OM.
Son départ en 1988 du club tout d'abord, alors qu'il n'a pas encore 20 ans, lorsqu'il apprend en rentrant de la plage sur son répondeur qu'il est transféré à Lille. Sauf qu'après une bonne saison dans le Nord, l'OM essaie de le faire revenir. Mais Galtier a promis au président lillois de prolonger. Gérard Banide lui met alors la pression : "Tu lui as vraiment donné ta parole ? Ta parole, elle a une valeur, elle a un prix". Ce qui a alors le don de convaincre "Galette" de ne pas céder. Mais après coup, l'arrière gauche regrette, se disant qu'en ne faisant même que 20 matchs l'année dans l'équipe qui était en train de se monter, il aurait pu avoir une autre trajectoire que celle d'un "joueur de Ligue 1 normal". A la fin de sa carrière de joueur, Galtier est revenu jouer à l'OM, de 1995 à 1997. Mais il aurait en fait pu venir un an auparavant. "J'avais fait toute la préparation avec eux, puis j'apprends finalement que je ne vais pas signer de contrat. On était à huit jours du début du championnat". Il a du mal à digérer, allant tout de même en tant que spectateur au Vélodrome pour les matchs de coupe d'Europe contre l'Olympiakos et Sion. Finalement, il fera retrouver l'élite au club en 1996. "J'avais tellement été privé de bons moments au cours de ma carrière que cette année de Ligue 2 où l'on parvient à retrouver l'élite a été pour moi extraordinaire". Il part en Italie une saison plus tard. "A cette époque, j'évoluais en défense centrale et le club a fait venir Laurent Blanc. C'était net et précis".
Passé par la Chine, il est ensuite revenu à l'OM en tant qu'adjoint de Bernard Casoni, fin 1999. Ce qui lui a valu quelques mois plus tard d'être impliqué dans la fameuse histoire du tunnel du Vélodrome avec Marcelo Gallardo. A la mi-temps, l'arbitre expulse les deux hommes, expliquant qu'ils se sont battus dans le couloir les ramenant au vestiaire. L'OM s'impose 4-2 et l'épisode casse l'unité du vestiaire de l'ASM. Longuement suspendu, Galtier revient aujourd'hui sur l'épisode, assurant qu'il n'a même pas pu répliquer à l'Argentin avant de porter le chapeau pour le bien du club. "Je ne l'ai jamais frappé, jamais. S'il y a un gars qui a hyper protégé tout le monde pour éviter qu'il y ait des incidents, c'est moi. Marcelo est un très grand joueur, mais il pouvait faire péter les plombs à un adversaire. C'était un provocateur, il allait loin. Il crachait à la figure, il insultait tout le monde. Il pense que je l'ai frappé par derrière. Il y avait trois personnes à côté de lui à ce moment-là. Et dans ces trois-là, il y en a deux qui l'ont attrapé, il a fini en morceaux, mais moi, je ne l'ai jamais pris par les cheveux... Il faut se rappeler que l'OM, à ce moment-là, peut avoir match perdu, et si c'est le cas, on est relégués... Ceux qui l'ont fait sont allés voir le président. Mais ça s'est passé en interne. Les dirigeants avaient cinq jours pour sauver la vie du club. Aux différentes commissions, ils se sont contentés de déclarer que la sécurité était bien en place et que la caméra s'est débranchée par hasard. Il a donc fallu que je raconte non pas ma version des faits, mais les faits..."
