Diawara : "Ça risque de péter"

Dégoûté, selon ses propres mots, à la fin du match, Souleymane Diawara avait du mal à cacher sa colère envers certains de ses coéquipiers.

Souley, que dire après ce match ?

Souleymane Diawara : "Pas grand-chose à dire. Je ne vais pas parler de faute professionnelle, mais bon, c'est à la limite, parce qu'on n'a pas joué. Il nous a manqué beaucoup de choses pour espérer prendre les trois points. En première mi-temps, on a manqué d'agressivité dans la récupération de balle, des absences sur les deuxièmes ballons, trop d'écart entre les lignes... Beaucoup trop de choses pour espérer prendre les trois points."

C'est une défaite qui fait mal.

S.D : "Psychologiquement, on prend un coup. Autant à Lille on avait des regrets, autant ce soir... Ils sont venus, ils ont pris les trois points, tout simplement. Je crois qu'il va falloir se dire les choses, parce qu'il y en a beaucoup qui ne vont plus. J'espère que cette défaite va nous faire ouvrir les yeux. Si on continue comme ça, on va droit dans le mur."

Pour la première fois, on a entendu des "Baup démission" en tribunes.

S.D : "Ce n'est pas le coach qui est sur le terrain, ce sont les joueurs."

Tu es l'un des seuls à parler après cette défaite, il y a un malaise dans le vestiaire ?

S.D : "Il y a des petites choses qui se sont passées. Après, il y en a qui n'ont pas envie de parler. Mais vous savez, on est libre de parler ou pas. Je fais partie des plus anciens, donc il faut que je prenne mes responsabilités. J'assume."

C'est une rechute ou le mal est plus profond ?

S.D : "Je ne pense pas que ce soit une rechute. Quand on ne joue pas à 100% ou en équipe, on ne peut rien faire. Comme on l'a dit depuis le début de la saison, on n'a pas un joueur qui peut faire la différence à lui seul. L'état d'esprit, il faut que ce soit le groupe qui joue ensemble. Quand ce n'est pas le cas, voilà ce qui nous arrive."

Il y a des comportements qui te dérangent dans le groupe ?

S.D : "Oui. Il y a des comportements qui m'énervent. Je ne vais pas citer les personnes. Mais il faut vite rectifier le tir, sinon ça risque de péter. On n'a pas besoin du président, on n'a besoin de personne. On est assez grands".