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Deschamps : "Quelque chose d'historique"
InterviewPublié le 28/03 à 16:28

Deschamps : "Quelque chose d'historique"

À quelques heures d'affronter le Bayern, l'entraîneur de l'OM Didier Deschamps est revenu sur les sujets d'actualité de l'équipe olympienne.

À quelques heures d'affronter le Bayern en quart de finale de la Ligue des Champions, l'entraîneur de l'OM Didier Deschamps est revenu sur les sujets d'actualité de l'équipe olympienne. Le moral des troupes, la façon d'aborder cette rencontre, la manière dont il faudra museler Ribéry et Robben... coach DD se livre.

"On a quelque chose d'historique à jouer"

Didier, comment va le moral des troupes avant ce match ?

D.D. : "On a quelque chose d'historique à jouer, c'est un quart de finale de Champion's League face à une grande équipe. Physiquement et psychologiquement, on sera là."

Étant donné la situation actuelle, aurez-vous un discours spécial avant la rencontre ?

D.D. : "Forcément. Je le fais avant chaque match, je ne reviens pas sur dix points, mais j'en prends au moins deux, qui me semblent les plus importants pour axer la préparation du match. Mais je ne vous dirais pas quels sont ces points, de toute façon je suis en réflexion."

Le fait que le Bayern marque principalement ses buts dans la surface, cela change quelque chose pour vous ?

D.D. : "En général, la plupart des buts se marquent dans la surface, même si c'est une spécificité allemande d'avoir des frappes de loin. Il y a de bons frappeurs au Bayern. Ils ont un jeu en attaque placée, en amenant de l'animation dans les couloirs, ce qui amène des centres devant le but ou en retrait avec de la présence. Ceux qui fournissent ces actions-là, ce sont les deux accélérateurs, Ribéry et Robben, en association avec les deux latéraux."

Allez-vous tenter de museler Ribéry et Robben pour priver Gomez de ballons ?

"Gomez, moins il aura de munitions, moins on aura de danger"

D.D. : "Dans le football, il y a deux solutions, soit on règle les problèmes à la finalité, donc empêcher le buteur de marquer, soit qu'il ait le moins de munitions possible. Je pense que c'est mieux qu'il ait le moins de munitions possible. Dans leur animation, Gomez a une grande efficacité, il joue un rôle d'appui axial, avec son gabarit. Comme il a beaucoup de vitesse et de percussion sur les côtés, c'est quelqu'un qui sait bien se déplacer et qui est adroit devant le but. Moins il aura de munitions, moins on aura de danger."
Certains de vos défenseurs qui n'ont pas beaucoup d'expérience sont-ils prêts pour ce match ? On pense notamment à Morel qui aura Robben en face de lui ?

D.D. : "Il y a une préparation collective, mais par rapport à l'adversaire direct, on fait en sorte qu'ils aient une vision un peu plus précise. Concernant ces joueurs-là, ils auront un montage de leur adversaire direct. Ils auront des informations selon où ils se situent sur le terrain, les gestes ou les dribbles qu'ils répètent. Je pense que c'est quelque chose qui peut les aider à mieux appréhender les duels qu'ils auront à livrer."

Le Bayern a une bonne attaque, mais a aussi des faiblesses, comme sa défense centrale ?

D.D. : "C'est vrai qu'on met en avant la qualité offensive, car c'est une équipe portée vers l'avant qui a de bons joueurs et qui marque beaucoup de buts. S'ils avaient tous les autres secteurs au même niveau, ce serait injouable. En étant une équipe portée vers l'avant, le secteur défensif  offre un peu plus d'espaces, mais les deux défenseurs centraux sont tout de même internationaux. Vous connaissez dans cette double confrontation l'importance de ne pas prendre de buts sur le premier match. Mais il ne faut pas se contenter de ça, et l'intention c'est aussi de leur poser des problèmes.

"Dortmund a moins d'expérience que le Bayern"

Le Bayern et Dortmund sont des équipes similaires ?

Didier Deschamps : "Il y a des similitudes dans la force offensive de ces deux équipes qui marquent beaucoup de buts. Il y a deux différences. Déjà l'expérience, Dortmund en avait moins que nous. On ne peut pas comparer l'expérience de Dortmund, qui n'avait pas joué la Ligue des Champions depuis des années, à un Bayern Munich qui joue régulièrement des quarts, des demis et des finales. L'apprentissage en Champion's League, ça coute potentiellement des résultats. Dortmund a un impact physique plus important que le Bayern, qui mise plus sur des attaques placées, avec de formidables accélérateurs sur les côtés, avec Ribéry et Robben, plus la participation des deux latéraux. Dortmund, c'était plus une grande présence athlétique."

Diawara étant blessé jusqu'à la fin de la saison, quelle sera la charnière pour le match contre le Bayern et jusqu'à la fin de la saison ?

D.D. : "Je suis triste pour Souley, même si c'est quelqu'un qui relativise beaucoup. Il a une sale blessure qui le laissera éloigné des terrains pendant des mois, et donc on ne l'aura pas jusqu'à la fin de saison. Je choisirai donc une autre charnière, tout dépendra de l'enchaînement des matchs et les suspensions qu'il peut y avoir."