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"Contre l'OM, Angers ne va pas faire que défendre au Vélodrome"
InterviewPublié le 12/05 à 12:00

"Contre l'OM, Angers ne va pas faire que défendre au Vélodrome"

Ce dimanche, l'OM affronte une équipe d'Angers condamnée à la Ligue 2 avec un total de points catastrophique (14). À quel match faut-il s'attendre ? Nous avons demandé plus d'informations au journaliste de Ouest France qui suit le SCO, Antoine Raguin.

À première vue, on a l’impression que c’est un match cadeau pour l’OM, que c’est le match où on peut gagner 4, 5 ou 6 à 0. Est-ce que tu as des arguments contraires ?

Antoine Raguin (Ouest France) : "C’est vrai que cela ferait mauvais genre de laisser des points contre le SCO quand on est Marseille, parce qu’il n’y a pas beaucoup de monde qui en a laissés. Depuis l’arrivée d’Alexandre Dujeux, le SCO ne démissionne jamais et ne se prend pas forcément de rouste. Ça peut arriver, mais je ne sais pas si j’irai jusqu’à 4, 5 ou 6 à 0."

Tu dirais que c’est devenu une équipe plus crédible ?

A.R. : "Oui, complètement, mais qui a toujours ses carences, ses problématiques, qui sont rédhibitoires. Désormais, on est en Ligue 2. C’est notamment l’aspect défensif avec la défense qui n’est clairement pas au niveau. Mais cette équipe arrive à proposer des choses cohérentes depuis deux mois désormais."

Quel est le plan de jeu ?

A.R. : "C’est un 5-3-2 assez sécurisant, mais ce n’est pas une équipe qui refuse le jeu et qui fait que défendre. C’est une équipe qui essaye de contrer, même si elle n’a pas un jeu flamboyant. Contre Monaco par exemple, ils ont eu la possession, ils se sont créé des occasions, ils ont un peu de mal à marquer, mais ils essayent de proposer des choses. À voir comment ce sera au Vélodrome, c’est toujours un contexte particulier."

Pour toi, tu penses qu’Angers ne mettra pas "le bus" ?

A.R. : "Ils vont forcément défendre parce que le contexte du match va les obliger, notamment Marseille qui va à tout prix vouloir gagner et qui va sans doute attaquer comme il le fait très souvent. Mais encore une fois, cette saison Angers ce n'est pas une équipe qui refuse le jeu et qui ne fait que défendre."

En terme offensif, comment procèdent-ils ? C’est une équipe qui s’appuie sur la vitesse, notamment avec Niane, ou ce sont des actions construites ?

A.R. : "C’est ça, ils ont deux pistons donc ça centre un peu. Malgré le départ d’Ounahi et Boufal, c’est une équipe qui dribble beaucoup. Elle a du mal à peser avec Niane, même si contre Monaco c’était un peu mieux. Là, à priori, ça devrait être Sima et Niane, donc ce sont des attaquants assez fuyants, ça va tenter d’étirer le jeu sur la profondeur."

Justement, tu parlais d’Ounahi. Comment penses-tu qu’il peut s’adapter à Marseille ? Parce que pour l’instant, on n'en a vu que quelques bribes. Est-ce que pour toi, c’est un joueur qui a le profil pour Marseille, toi qui l’as beaucoup vu contrairement à nous ?

A.R. : "Alors, le profil pour réussir à Marseille, je ne suis pas assez spécialiste du jeu de l’OM pour dire s'il l'a pour s’imposer. Mais c’est un joueur pétri de qualités, différent, un numéro huit avec un énorme abattage physique. Avec Angers, c’était régulièrement le joueur qui courait le plus. Dans un contexte différent d’Angers, j’imagine que oui, il devrait avoir les qualités, à terme, pour être une vraie plus-value pour cette équipe-là."

Sur Bernardoni, on a l’impression que c’est un gardien qui prend énormément de buts. Est-ce que c’est parce qu’il n’est pas dans une grande saison ou parce qu’il est très abandonné par sa défense ? Et est-ce que c’est un gardien, qui sur un soir, peut se mettre en feu et sortir quasiment tout, ou ce n'est pas le profil ?

A.R. : "Il est plutôt performant depuis quelques semaines. Mais il est tellement régulièrement abandonné par sa défense sur des erreurs grotesques toutes les semaines, que je l’imagine mal tout sortir sur 90 minutes. Forcément, il va se retrouver abandonné, à son triste sort, une, deux ou trois fois et il ne pourra pas faire grand-chose. Malgré tout, si le SCO ne sombre pas complètement ces dernières semaines, c’est qu’il fait le job."