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Une réforme de la Ligue des champions dangereuse pour l'OM
Autour de l'OMPublié le 04/04 à 19:27

Une réforme de la Ligue des champions dangereuse pour l'OM

"Veuillez excuser le président, il devait être avec nous, mais il a eu une réunion importante à Paris". Au moment de présenter l'OM Tour à la presse (voir ici), Laurent Colette, le directeur général du club, passait vite sur les raisons qui l'ont amené à être sur le devant de la scène en lieu et place de son supérieur hiérarchique. Si Jacques-Henri Eyraud n'était pas présent ce mercredi au stade Vélodrome, ce n'est pas pour mettre son nouveau collaborateur en avant ou pour fuir les questions sur l'avenir de Rudi Garcia. Le président olympien avait rendez-vous effectivement dans la capitale, en compagnie de Noël Le Graët, du syndicat Première Ligue, mais aussi les états-majors du PSG et de Lyon... Au programme, une réunion sur le nouveau projet de Ligue des champions, qui pourrait tout changer à Marseille et pas en bien...

Dur de s'y faire une place

Selon Le Parisien, ce sont la Juventus et le Bayern Munich qui poussent pour ce projet. Un nouveau format, bien plus à l'avantage des grands clubs. Ce serait toujours avec 32 équipes. Mais dans quatre poules de huit clubs, et non huit poules de quatre. Pourquoi ? Pour assurer un minimum de sept matchs à celui qui dispute la compétition. Quasiment deux fois plus de droits TV et de billetteries pour tout le monde. Là où ça se corse, c'est que les 16 qualifiés pour les huitièmes de finale (les quatre premiers des poules), plus les cinquièmes, seraient assurés de revenir à la prochaine édition. Comme il n'y a que les derniers qui seraient éconduits pour l'édition suivante, les 6e et 7e devant disputer un barrage, cela ne ferait plus que huit billets à distribuer pour les équipes désireuses de rejoindre la luxueuse piste aux étoiles. Et comme dans ce projet, ce n'est pas le gagnant de la Ligue Europa qui rejoint la plus grande compétition, mais carrément les quatre demi-finalistes, il ne resterait plus que quatre sésames via le championnat. Ce qui veut dire que même le champion de France pourrait ne pas être qualifié directement mais il devrait passer par un tournoi préliminaire en juillet-août... 

Les dirigeants de la Ligue sous pression

Du coup, les dirigeants français ont discuté de cette éventualité, qui pourrait être acceptée en 2020 et mise en place en 2024. Parce qu'il va falloir faire de la place dans le calendrier, avec une possible suppression de la Coupe de la Ligue et un passage de la Ligue 1 à 18 clubs à l'étude. Mais aussi parce que les dirigeants, notamment ceux de l'OM, ne vont pas accepter de se laisser ainsi marcher sur les pieds. La Ligue, par l'intermédiaire de Didier Quillot, est allée séduire plusieurs investisseurs pour le championnat de France (Marseille donc avec McCourt, mais aussi Bordeaux avec Joe DaGrosa, Lille avec Gérard Lopez, Nice...). Le discours était le suivant : la Ligue 1 est sous-cotée, si vous prenez un club maintenant, vous allez ramasser le pactole avec le nouvel appel d'offre pour les droits TV ainsi qu'avec des indemnités de transfert toujours à la hausse. Mais, avec cette formule, ça ne tiendrait plus. La valeur de la Ligue 1 va s'effondrer et sans le pactole de la Ligue des champions, aucun mécène ne financera son club par amour pour la ville, les supporters ou par amour du risque, tout simplement. Alors comme cela en est encore au stade de projet, les dirigeants français ont sûrement pressé la Ligue de faire correctement son lobby. La précédente réforme a fait la part belle aux Italiens pour sauver l'intérêt de leur championnat, il faudrait désormais faire en sorte que la Ligue 1 pèse. Sinon, ce n'est pas impossible que les investisseurs aillent ailleurs...