Pourquoi Leipzig va trembler au Vel'
En s'inclinant 1-0 à la Red Bull Arena de Leipzig, l'OM nous a laissé un goût d'inachevé. La faute au redoutable Timo Werner, aux moins redoutables Yohann Pelé, Jordan Amavi ou Franck Zambo-Anguissa, à la barre transversale, à la main non sifflée de Forsberg, mais aussi aux trop nombreuses absences qui ont affaibli un OM qui a tout de même largement rivalisé face au vice champion d'Allemagne 2017. C'est dire si ce score nous laisse de quoi espérer un retour de feu dans un Vélodrome qui n'attend que ça. Un renversement de situation d'autant plus jouable que cette défaite est avant tout injuste, compte tenu du nombre d'occasions obtenues par les hommes de Rudi Garcia et de la belle tenue de sa défense expérimentale. En gros, entre le quatrième de Bundesliga et le troisième de Ligue 1, c'est du pareil au même, et ce avec une équipe de l'OM amoindrie.
Un optimisme que les coéquipiers de Luiz Gustavo cultivent chez nous depuis le début de la saison grâce à leur abnégation et à leur sens des responsabilités. En effet, on a rarement vu l'OM lâcher face à une équipe à sa portée, et on persiste à dire que ce RB Leipzig ne nous est pas supérieur. De plus, dans l'histoire européenne de l'OM, on a connu quelques renversements de situation dans des proportions équivalentes. En 1990-1991, en C1, les Olympiens avaient par exemple subi une défaite 2-3 à Poznan avant d'exploser les Polonais 6-1 au retour. Mieux, en 1999-2000, en match de groupe de la Champions League, l'OM s'incline 2-1 à Manchester United avant de s'imposer 1-0 au retour. Il se qualifiera pour la 2e phase de poules. Enfin, plus près de nous, on se souvient tous de la finale de la Coupe Intertoto 2005. Après une défaite 0-2 en Espagne, les coéquipiers de Mamadou Niang font chavirer le Velodrome avec une victoire 5-1 qui fera descendre Robert Louis-Dreyfus sur la pelouse pour fêter le succès avec ses joueurs.
Voilà pour l'optimisme, qui n'a rien d'utopique. En revanche, on peut aussi penser à tout ce qui pourrait faire pencher la balance en faveur des jeunes Allemands de Ralph Hasenhüttl. En effet, Rudi Garcia devra de nouveau faire avec un effectif amputé de Steve Mandanda et Adil Rami. Mais, et c'est peut-être l'inquiétude principale, l'OM présente de nouveau cette saison un handicap qui peut coûter cher. On pense évidemment à cette incapacité à venir à bout des gros, comme Paris, Monaco et Lyon. Si le RB Leipzig n'est pas au niveau d'un PSG et de ses stars, il a sévèrement douché les Monégasques et vaut très largement les Lyonnais. Ce complexe criant dans les gros matches pèse dans les têtes des Olympiens, et ce match retour sera un très gros match, à n'en pas douter. D'où l'idée de jeter enfin à la poubelle ce signe indien et de ne rien regretter. Une demi-finale face à l'un des poids lourds encore en lice provoquerait une telle explosion sur la ville qu'il serait vraiment très dommage de s'en priver !