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Payet à gauche : retour forcé ou retour en force ?
Autour de l'OMPublié le 21/07 à 11:14

Payet à gauche : retour forcé ou retour en force ?

Sous les ordres d'André Villas-Boas, le meneur de jeu olympien retrouve le côté gauche. Et ça ne lui pose aucun problème.

Le débat sur le positionnement de Dimitri Payet sur le terrain existe depuis des lustres, et il n'a véritablement été tranché que sous Marcelo Bielsa qui ne le voyait pas autrement qu'en numéro 10 axial derrière l'attaquant. Depuis, les techniciens qui se sont succédé à l'OM ont baladé le Réunionnais au gré de leurs schémas tactiques, que ce soit à gauche dans un 4-3-3 ou dans l'axe dans un 4-2-3-1. Aujourd'hui, il semblerait qu'André Villas-Boas ait opté pour la première solution, puisque le Portugais adopte pour le moment son schéma préférentiel avec une pointe et deux milieux offensifs sur les côtés. Naturellement, Dimitri Payet se retrouve donc à gauche, et pour l'instant, cela n'a pas l'air de le déranger. "J'ai évolué à gauche au début de ma carrière et j'ai toujours dit que s'il fallait le faire, je le ferais, expliquait-il samedi en conférence de presse. On a discuté avec le coach sur ses attentes et sur ce que je dois faire à ce poste-là".

Plus buteur à gauche que lorsqu'il est aligné dans l'axe

On a connu un Dimitri Payet moins arrangeant sur le sujet, lui qui revendique depuis des années un poste de meneur de jeu. Mais il semble prêt à satisfaire les désirs du coach, tout comme il l'avait fait chez les Bleus avec Didier Deschamps, et c'est une vraie bonne nouvelle. De toute façon, André Villas-Boas ne lui laisse pas vraiment le choix pour le moment, car il semble déterminé à continuer d'aligner son 4-3-3, au moins pour le moment : "C'est une option, explique le coach olympien. On a beaucoup parlé ensemble de son positionnement et il est d'accord pour jouer à gauche". Et pour l'instant, ça marche plutôt bien puisque Payet s'est joliment illustré dans cette position face à Bordeaux (2-1) avec un doublé. Une efficacité pas si étonnante que ça, si on décortique les stats du Réunionnais la saison dernière. Il a joué 17 matches en meneur de jeu pour 1 but et 7 passes décisives, alors qu'en 8 matches au poste de milieu offensif gauche, il a moins passé (1 passe D), mais bien plus marqué avec 3 buts, soit près d'un but tout les deux matches. Des chiffres qui prouvent que Payet joue plus haut dans un 4-3-3, et que, de toute façon, il ne reste jamais collé à la ligne de touche, comme il l'expliquait il y a deux ans : "Même en étant à gauche, je suis très souvent dans l’axe. Que ce soit à gauche, en 10 ou à droite, mon jeu est amené à repiquer vers l’axe. Je suis toujours attiré au cœur du jeu".

"Je ne vois pas pourquoi j'aurais des problèmes physiques pour jouer à cette place"

Apparu très affuté depuis l'arrivée des Olympiens aux États-Unis, Dimitri se pose donc comme un bon soldat prêt à faire les efforts nécessaires que demande son poste. Là encore, ce n'était pas aussi évident que ça lors des saisons précédentes, lorsque l'on déplorait son manque d'implication dans le repli défensif. Une carence qu'il ne reconnaissait qu'à moitié la saison dernière : "Lucas (Ocampos) a un coffre que je n'ai pas, c'est vrai, mais je suis tout à fait prêt à faire des efforts défensifs. Je ne vois pas pourquoi j'aurais des problèmes physiques pour jouer à cette place". Un dispositif qui devrait parfaitement s'adapter au très probable futur avant-centre de l'OM Dario Benedetto, qui joue la plupart du temps dans ce système à Boca avec Mauro Zarate sur sa gauche, qui présente un profil proche du Réunionnais. En tout cas, un Dimitri Payet dans cet état d'esprit ne peut être qu'une bonne nouvelle pour l'OM. Pourvu que ça dure...