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OM : Villas-Boas en LDC, ça donne quoi ?
Autour de l'OMPublié le 25/07 à 01:00

OM : Villas-Boas en LDC, ça donne quoi ?

À la tête d'un OM qualifié pour la Champions League la saison prochaine, quelles sont les références du coach olympien dans cette compétition ?

Après être passé à un cheveu de quitter l'OM, André Villas-Boas a décidé de rester à Marseille pour plusieurs raisons. Tout d'abord le souhait de tout son effectif de poursuivre avec lui, celui de ses amis Andoni Zubizarreta et Albert Valentin qui lui ont demandé de continuer, sa relation désormais directe avec Frank McCourt, et enfin l'envie d'aller en découdre en Champions League la saison prochaine avec un groupe qu'il a emmené à la deuxième place de la Ligue 1, se qualifiant ainsi directement pour la phase de poules de la reine des compétitions européennes. Vainqueur en 2011 de l'Europa League lors de sa découverte du très haut niveau avec Porto, le coach portugais de l'OM est-il armé pour se révéler à l'étage au-dessus ? Sans aucun doute, mais il est intéressant de se pencher sur ses références dans cette compétition.

Un avant-goût avec Porto, mais dans l'ombre de José Mourinho

Retour au printemps 2011, lorsqu'à seulement 33 ans, AVB remporte l'Europa League avec Porto alors qu'il vient de réaliser le doublé coupe-Championnat du Portugal. Emmenés par un Falcao en feu, les Dragons remportent le Trophée face à Braga, une autre formation portugaise. La logique aurait voulu que le coach enchaîne avec la C1 la saison suivante, mais ce retentissant doublé lui ouvre directement les portes de Chelsea, faisant de lui le coach le plus cher de l'époque avec un transfert de 15 M€ payé par les Blues. Mais, il ne serait pas tout à fait exact de dire qu'AVB n'a pas connu la Champions League avec Porto puisque ce fut le cas en tant qu'adjoint de José Mourinho, chargé de la prospection et de la préparation tactique. Un Mourinho qu'il accompagnera d'ailleurs à Chelsea puis à l'Inter entre 2004 et 2009, avec encore plusieurs expériences en LDC.

Une défaite à Naples l'empêche d'aller au bout avec Chelsea

C'est donc avec Chelsea qu'il s'assoit pour la première fois en tant que manager sur un banc de Champions League. Mais, en mars 2012, après être sorti des poules, son équipe s'incline en 8es de finale aller face au Napoli (3-1). Classé 5e en Premier League, AVB est écarté au lendemain de cette défaite au bénéfice de son adjoint Roberto Di Matteo, ce dernier menant l'équipe jusqu'à la victoire finale de la C1 et remportant la Coupe d'Angleterre. Avec Chelsea, le bilan de Villas-Boas en Champions League se décompose donc ainsi, avec trois victoires en phase de poules (Bayer Leverkusen, KRC Genk et Valence), deux nuls (à Valence et à Genk), et deux défaites (à Leverkusen et à Naples).

Rien avec Tottenham, mais un parcours honorable avec le Zénith Saint-Pétersbourg

AVB ne reste pas longtemps au chômage et s'engage avec Tottenham en juillet 2012. Malgré un record de points pour les Spurs en championnat, il ne finit que 5e et rate la qualification en Champions League. Il sera limogé la saison suivante au mois de décembre à la suite d'une lourde défaite à domicile 0-5 face à Liverpool. Il lui faut attendre un an pour retrouver la compétition avec le Zénith Saint-Petersbourg, qu'il rejoint en mars 2014. En Russie, il totalise sept victoires en phase de poules (Benfica deux fois, Valence, La Gantoise, Lyon deux fois), quatre défaites (Leverkusen deux fois, Monaco et La Gantoise) et un nul (Monaco). Il est battu deux fois en huitièmes par Benfica. Pour être complet, on peut ajouter qu'il compte trois victoires et une défaite en tours de qualification (toujours avec le Zénith), mais aussi un très beau parcours avec le SIPG Shanghai jusqu'aux demi-finales de l'AFC Champions League, l'équivalent asiatique de notre C1.

Au total, André Villas-Boas a donc disputé 21 matches de Champions League pour 10 victoires, 3 nuls et 8 défaites. À Marseille, il aura d'abord un avant-goût du parfum de cette compétition à la fin du mois en amical avec l'OM face à un Bayern Munich en pleine préparation pour la C1. Un rendez-vous qui ne l'excite d'ailleurs pas plus que ça : "Je ne suis pas habitué à jouer des matches comme celui-là, expliquait-il mercredi dans La Provence. Seulement motivés par l'aspect commercial, pas l'aspect sportif". Le vrai challenge débutera donc au mois d'octobre, à lui de faire en sorte d'augmenter sa moyenne déjà positive avec l'OM !