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OM : "Sampaoli enflamme le stade avec ses deux ailiers"
Autour de l'OMPublié le 30/08 à 12:00

OM : "Sampaoli enflamme le stade avec ses deux ailiers"

Retour tactique sur la victoire de l'OM face à l'AS Saint-Etienne au Vélodrome. Encore une fois, les Marseillais ont régalé leur public avec leur jeu offensif tous azimuts.

"L'OM se régale", titrait L'Equipe au lendemain de la victoire des Olympiens face à Saint-Etienne (3-1) au Vélodrome. Un régal partagé par un stade en fusion comme on pouvait s'y attendre, au vu de l'engouement généré par l'équipe de Sampaoli et Longoria. Une semaine après le scandale de l'Allianz Riviera, le football a repris ses droits, et celui prôné par Sampaoli a définitivement conquis les supporters et même les observateurs neutres. Cet OM garantit le spectacle avec cette équipe qui part sans cesse à l'abordage et qui en redemande tant qu'il y a de l'essence dans le réservoir. Il y en avait dimanche, ce qui a valu aux Stéphanois de ne jamais réussir à profiter du traditionnel temps mort que l'on a pu apercevoir lors des trois matches précédents. Evidemment, on a noté deux ou trois coups de fatigue, avec notamment un flottement sur le corner qui entraîne le but de Kolodziejczak, mais la prestation d'ensemble nous a effectivement régalés.

"On constatait que le système défensif était un peu trop lisible pour l'adversaire, et ce fut moins le cas samedi"

Cette quatrième sortie de la saison de la troupe de Sampaoli montre à quel point les joueurs sont au diapason. Si la tactique prônée par Sampaoli donne le champ libre à leurs inspirations offensives, on sent aussi cet esprit de mission collective au travers des efforts effectués pour ne pas rééditer la désillusion du match nul face à Bordeaux (2-2), alors que l'OM avait la victoire entre les mains. "Ce qui est intéressant, ce sont les progrès de l'équipe dans tous les domaines, confirme le technicien marseillais Bernard Rodriguez. On constatait que le système défensif était un peu trop lisible pour l'adversaire, et ce fut moins le cas samedi. Du coup, le milieu a pu exercer son pressing très haut sans se mettre en danger, et permettre aux ailiers de jouer leur rôle. On a vu un De la Fuente un peu en retrait par rapport aux matchs précédents, mais Ünder a encore été brillant de l'autre côté. Evidemment, vu leur dépense d'énergie totale, ils ont toujours cette petite panne d'essence vers la 60e minute, ce qui a permis à Saint-Etienne de se créer des situations pour revenir, mais ils n'ont pas connu les trous que l'on avait vus face à Montpellier ou Bordeaux. On se répète, mais ce que l'on voit actuellement ressemble beaucoup à l'OM de Bielsa, même si le système est différent. Dans la générosité, l'envie de marquer, les courses, c'est la même chose. C'est génial à regarder, mais attention au contrecoup physique".

"Au-delà du penchant très offensif de Sampaoli, ce qui enflamme le stade, ce sont ces deux ailiers qui percutent sans cesse"

Un contrecoup déjà perçu lors des premiers matchs, et qui laisse penser que Sampaoli envisage déjà les confrontations face aux grosses écuries et leurs talents offensifs. L'Argentin possède désormais un effectif équilibré lui permettant d'anticiper les failles du système utilisé jusque-là. "Avec le retour de Lirola, Sampaoli a désormais les moyens de changer son fusil d'épaule, explique Rodriguez, notamment en vue des gros matches comme le prochain face à Monaco. Je le vois bien passer en 3-5-2 ou en 3-4-2-1 avec Lirola et Amavi en pistons dans les couloirs. Il faudra évidemment attendre le retour de Milik pour voir le vrai visage de l'équipe type de Sampaoli, mais je maintiens qu'il va finir par équilibrer son équipe sur le plan défensif". En revanche, sur le plan offensif et en dehors du retour de Milik, l'OM n'a pas grand-chose à corriger. Au contraire, le pilonnage continu des latéraux adverses est désormais sa patte, et il n'y a pas de raison que ça change. "Au-delà du penchant très offensif de Sampaoli, ce qui enflamme le stade, ce sont ces deux ailiers qui percutent sans cesse, confirme Bernard Rodriguez. Dès qu'ils touchent le ballon dans les trente derniers mètres, ils ne repiquent pas ou ils ne donnent pas en retrait. Ils partent systématiquement en un-contre-un, et le public sent qu'il peut se passer quelque chose". Si l'on ajoute à cela un Payet toujours aussi saignant techniquement et un Gerson qui monte en puissance, on n'a pas fini de se régaler !