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OM : Sampaoli a-t-il été trop prudent à Paris ?
Autour de l'OMPublié le 19/04 à 01:00

OM : Sampaoli a-t-il été trop prudent à Paris ?

Retour sur la tactique du coach argentin lors du Classique au Parc des Princes.

Alors qu'il y avait "la place" pour faire mieux, l'OM s'est incliné face au PSG (2-1) lors du Classique, dimanche sur la pelouse du Parc des Princes. Au-delà des polémiques arbitrales largement commentées ici et ailleurs, nous sommes nombreux à avoir ressenti cette frustration, ce sentiment qu'il y avait largement de quoi faire mieux et surtout autrement face à une équipe parisienne loin d'être effrayante. Il suffisait de se promener sur les réseaux sociaux en direct pour voir combien les supporters étaient frustrés de ne pas voir Jorge Sampaoli faire appel plus tôt à ses attaquants qui s'échauffaient le long de la ligne. L'Argentin a répondu à ces interrogations, on le verra plus bas, mais ce sentiment de "pas assez" domine encore aujourd'hui.

"Ce qui m'a surpris, c'est que l'OM a joué sans attaquants, avec clairement deux lignes de cinq"

Jouer la sécurité face à Messi, Mbappé et Neymar n'a rien de honteux. C'est même normal, et que n'aurait-on dit si Sampaoli était parti la fleur au fusil face aux missiles parisiens. Mais, ce choix de faire de la conservation de balle sans tenter d'en faire quelque chose avait tout de même de quoi surprendre. "J'ai l'impression qu'il a refait ce qu'il avait fait avec l'Argentine contre la France en 2018, s'interroge le technicien marseillais Bernard Rodriguez, en s'alignant à 50 mètres de son but avec Mbappé dans son dos. Mais ce qui m'a surpris, c'est que l'OM a joué sans attaquants, avec clairement deux lignes de cinq. C'est dommage, car il a manqué les appels qui auraient pu faire mal à la défense de Paris. J'aurais bien vu Bakambu, Dieng, ou même les deux. Ou au moins les voir entrer bien plus tôt. Ils auraient pu causer des dégâts dans le dos des défenseurs parisiens. Là, l'OM n'a jamais pu entrer dans la surface en dehors des coups de pied arrêtés".

Comme d'habitude, Sampaoli a expliqué et assumé ses choix, et comme d'habitude, ils sont entendables

Des coups de pied arrêtés qui ont tout de même fait mouche à deux reprises, même si l'une d'entre elles a été retoquée par la VAR. La preuve que le plan de Jorge Sampaoli n'était peut-être pas aussi inoffensif que ça. En tout cas, les arguments livrés par l'Argentin en fin de match se tiennent : "On est parti du postulat qu'on devait avoir le contrôle de jeu, car sans ça, ça aurait été encore pire. Mon équipe ne méritait pas de perdre, dans un stade où City et le Real ont perdu. Si on avait décidé de miser sur davantage de vitesse avec des joueurs d'accélération devant, on aurait fini par le payer. Car eux, avec les trois qu'ils ont devant qui sont juste les trois meilleurs du monde, on aurait payé cher nos éventuelles pertes de balle". Pas faux, d'autant que le plan est passé à deux doigts de fonctionner. Mais, comme le dit Sampaoli lui-même, le succès ne viendra que par le jeu. Un précepte un peu oublié dimanche au Parc des Princes, mais qu'il serait bon de remettre en application mercredi face à Nantes.