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OM : "On aurait pu jouer deux heures sans marquer"
Autour de l'OMPublié le 22/02 à 08:10

OM : "On aurait pu jouer deux heures sans marquer"

Cet OM sans inspiration a déçu face à un mal classé à l'Orange Vélodrome. Analyse.

En dépit de la victoire de face à Qarabag jeudi en C4 (3-1), on a senti le coup venir. Déjà parce que la défense azerbaïdjanaise n'a rien à voir avec une défense de Ligue 1, même de bas de tableau. Mais aussi parce qu'à force de ronronner sur leurs acquis, notamment à la maison, les Olympiens ne produisent plus ces étincelles nécessaires pour déséquilibrer leurs adversaires. C'est ce qui s'est produit dimanche lors de cette très fâcheuse défaite de l'OM face à Clermont (0-2), alors que tout était réuni pour distancer encore plus les poursuivants dans la course au podium. Une vraie grosse déception, mais pas si surprenante que ça, comme l'explique au Phocéen le technicien marseillais Bernard Rodriguez.

Que penser de ce nouveau faux pas à l'Orange Vélodrome, alors qu'il y avait un très joli coup à jouer ?

Bernard Rodriguez : "Ça résume un peu ce que l'on voit au stade depuis pas mal de temps. Une équipe qui fait le yoyo, avec parfois un gros enthousiasme, et d'autres fois un ronronnement qui permet aux adversaires d'appliquer leur plan. Là, Clermont a clairement fait ce qu'il était venu chercher, avec un bloc bas très solide et des contres bien négociés. À l'inverse, l'OM a manqué d'inventivité, de prises de risques, et au final on termine avec une vingtaine de tirs dont seulement quatre cadrés. On sort de ce match avec un sentiment d'impuissance, en se disant qu'on aurait pu jouer deux heures sans marquer. Ce n'est pas parce qu'on joue au Vélodrome face à un mal classé que ça va passer tout seul. Il faut créer pour forcer la décision face à des blocs bas".

Inévitablement, Jorge Sampaoli est pointé du doigt par ses détracteurs...

BR : "Il fait tellement de changements à l'intérieur de l'équipe, en demandant à des joueurs de jouer à des postes différents, que ça peut forcément les perturber. Au final, on a du mal à savoir comment joue l'OM, alors qu'on savait parfaitement comment Clermont voulait jouer. Un peu comme Nantes face au PSG. C'est quand même plus facile d'avoir une stratégie et de s'y tenir, et là-dessus, on peut faire ce reproche à Sampaoli. L'image, c'est Gerson qui joue un peu partout et qui, au final, manque de repères. Mais il serait injuste de mettre ce revers sur le dos de l'entraîneur. Les joueurs n'ont pas fait ce qu'il fallait sur le terrain".

Les attaquants, par exemple, qui n'ont quasiment rien réussi ?

BR : "Au niveau des attaquants, ça manque quand même de créativité, et c'est plus facile pour des adversaires qui jouent avec un bloc bas. D'habitude, on voit un Cengiz Ünder prendre ses responsabilités en créant du déséquilibre sur des initiatives individuelles. Mais quand il n'y a pas ça, comme dimanche soir, c'est plus compliqué. Si on y ajoute la fatigue des matches tous les trois jours et le peu de rotation, on arrive forcément à des matches comme celui-là. Heureusement, les poursuivants lâchent aussi des points bêtement, et le classement le prouve".