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OM-Olympiakos : montrer que nous ne sommes pas à notre place
Autour de l'OMPublié le 01/12 à 12:00

OM-Olympiakos : montrer que nous ne sommes pas à notre place

L'OM reçoit l'équipe grecque avec l'espoir de débloquer enfin son compteur en Champions league.

Quatre défaites en autant de matches, neuf buts encaissés et zéro marqué, ce record en C1 dont on n'a pas fini de parler... bref, il est temps pour l'OM de soulever la table et de passer à autre chose. Pour les joueurs, les supporters, mais aussi pour entretenir l'espoir d'un repêchage in extremis en Europa League. Pour cela, les hommes de Villas-Boas doivent faire l'inverse de ce qu'ils ont produit au match aller au Pirée, en montrant que l'OM et le foot français ne sont pas réduits au statut d'outsiders face au champion de Grèce, avec tout le respect que l'on doit à cette belle équipe de l'Olympiakos. "Autant, j'estime que Porto est nettement au-dessus, argumente le consultant du Phocéen Maxence Volpe, mais l'OM a largement les moyens de rivaliser avec l'Olympiakos". Les moyens, c'est certain, que ce soit au niveau financier ou en terme d'effectif. Reste maintenant à le prouver ce soir sur le terrain, dans un vrai match à enjeu pour l'OM comme pour l'Olympiakos, sportif et symbolique.

"Ce n'est pas un club formaté uniquement pour le championnat grec, avec de grosses infrastructures qui n'ont rien à envier à aux grands clubs européens"

C'est ce qui va nous réunir ce soir devant nos écrans. Cette capacité de l'OM à se relever d'un démarrage totalement foiré, un peu à l'image de sa montée en puissance progressive en championnat. Ce que les Olympiens ont démontré samedi face à Nantes (3-1), ils peuvent et ils doivent évidemment le reproduire face aux Grecs, même si l'équipe de Pedro Martins semble naviguer plusieurs niveaux au-dessus des Canaris. Aujourd'hui directeur sportif au Maroc, le technicien marseillais Bernard Rodriguez a entraîné deux ans en Grèce à Levadiakos et au Panionios en 2017 et 2018. Pour lui, le niveau affiché par l'Olympiakos à l'aller n'a rien d'une surprise : "Ils ont prouvé au match aller qu'ils étaient au niveau européen. Comme pour l'OM, la marche de la Champions League est peut-être un peu trop haute, mais ils ont vraiment les moyens d'exister en Europa League. Il suffit de voir les joueurs qui composent cette équipe, avec un recrutement très intelligent depuis deux ans effectué pour ça. Ce n'est pas un club formaté uniquement pour le championnat grec, avec de grosses infrastructures qui n'ont rien à envier à aux grands clubs européens. C'est quelque chose qui m'a marqué lors de mon passage là-bas".

"Il y a de la qualité partout. De vrais joueurs de haut niveau, capables de faire des résultats à l'extérieur sous la pression"

Il faut dire que l'Olympiakos du sulfureux président Evangelos Marinakis ne lésine pas sur les moyens. Rien à voir avec les sommes dépensées par les cadors européens, évidemment, ni même les salaires offerts par l'OM, mais un recrutement souvent intelligent axé sur des éléments expérimentés et revanchards. "Je connais bien leurs joueurs, explique Rodriguez, avec un Yann M'Vila qui a retrouvé le niveau qui avait fait de lui un international français, un Valbuena qui peut faire la différence tout seul s'il joue, l'ailier Masouras que j'ai eu jeune au Panionios et qui est désormais titulaire en sélection, El-Arabi qu'on connait bien en France et qui reste un buteur redoutable. En fait, il y a de la qualité partout, parce qu'on peut encore citer Fortounis, Rafinha... de vrais joueurs de haut niveau, capables de faire des résultats à l'extérieur sous la pression. Sur le papier, on peut dire exactement la même chose de l'OM, mais à condition qu'ils se mettent enfin dans la peau d'une équipe européenne". C'est là tout l'enjeu. Celui de prouver que ce nouveau parcours raté en C1 n'a rien de définitif et que les hommes de Villas-Boas valent bien mieux que ça. "Si on a l'OM que j'ai vu face à Nantes, c'est évidemment différent, conclut Rodriguez. D'autant qu'ils ne peuvent pas se permettre de prendre cinq défaites d'affilée. Je dirais que c'est une sorte de petite finale pour les deux équipes, avec un OM dans l'obligation de stopper sa série et un Olympiakos qui va tout faire pour poursuivre son aventure européenne".